Réforme territoriale : le CG de Loire-Atlantique investi par les manifestants pour réclamer un référendum

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A l’appel de 44=BREIZH et Bretagne Réunie, environ un millier de personnes se sont rassemblées devant les différentes préfectures de Bretagne pour dénoncer la nouvelle carte des régions issue de la réforme territoriale.
A Brest, Rennes, Quimper, Vannes, Saint-Brieuc, Saint-Nazaire et Nantes, les manifestants ont demandé le droit de pouvoir décider des limites de leur région et de prendre en compte la revendication d’une Bretagne à cinq départements. En effet, la nouvelle carte des régions présentée par l’Élysée est la conséquence de jeux de pouvoirs au sein du PS et n’a pas laissé la place à un débat populaire et à l’émergence de véritables espaces régionaux.

A Nantes, les manifestants ont envahi la cour du Conseil Général de Loire-Atlantique aux cris de « démocratie pour la Bretagne » et « Vichy* c’est fini : démocratie » pour réclamer le droit à un référendum départemental sur le redécoupage. Cette action spontanée est le fait d’une exaspération face à l’absence d’un débat contradictoire associant les citoyens sur leur avenir institutionnel. Il n’est en effet pas acceptable que la ville de Nantes, la Région Pays de la Loire et maintenant le département prennent des décisions sur l’avenir des régions sans aucune consultation des populations. Jacques Auxiette a beau dénoncer notre action, nous, nous dénonçons l’utilisation de l’argent public et le détournement des outils techniques de sa collectivité pour créer un lobbying ne laissant pas la place à un véritable débat. Entre une occupation pacifique d’un bâtiment ou se plier à une démocratie bafouée, nous avons fait notre choix.

Jonathan Guillaume, porte-parole du collectif 44=BREIZH

Jonathan Guillaume, porte-parole du collectif 44=BREIZH


Un exercice démocratique, c’est d’ailleurs ce que proposait le président du conseil général avant de se contredire complètement. Philippe Grosvalet déclarait en effet il y a quelques jours la possibilité d’un référendum d’initiative locale si le département de Loire-Atlantique n’était pas intégré à la Bretagne, quel que soit le découpage. Aujourd’hui, le président du conseil général n’est plus dans cette dynamique malgré le maintien du découpage actuel et a déclaré que « le projet de réunification est enterré » tout en se permettant de qualifier les habitants favorables à la réunification de personnes « qui se complaisent dans des débats passéistes ». Philippe Grosvalet a également  déclaré que « Le président de la Loire-Atlantique n’a pas la capacité à organiser un référendum d’initiative locale sur un sujet qui n’est pas de sa compétence ». Il semblerait pourtant que décider à la place des citoyens de leur cadre institutionnel ne soit pas plus de sa compétence… Ce revirement tout en dénigrant les partisans de la réunification est une honte.

Après deux heures d’attente dans la cour du Conseil Général, le Collectif 44=BREIZH et Bretagne Réunie ont été reçus par deux conseillers généraux et le président du cabinet de Philippe Grosvalet. Les élus ont confirmé leur position sur le Grand Ouest. Nous avons demandé, simplement, que les habitants aient le droit de s’exprimer démocratiquement sur leur avenir institutionnel. Cette perspective a été refusée par les élus qui, rassurés de ne pas avoir été fusionnés avec le Centre ou le Poitou, ne semblent plus voir l’utilité de consulter la population. Ce n’est pas notre conception de la démocratie.

SI nous ne pouvons voter, décider de notre avenir institutionnel, si nos élus se permettent de dénigrer ceux qui souhaitent un autre avenir pour nos territoires alors nous détruirons nos cartes d’électeurs devant la presse lors de la manifestation du 28 juin à Nantes pour dénoncer cette situation.

Toutes et tous à Nantes,
le 28 juin à 14H devant la préfecture !

Démocratie pour la Bretagne !

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