Hier, mardi 24 janvier, la cour d’appel de Rennes à confirmé la condamnation de Jonathan Guillaume et Alan Haye pour «rébellion en réunion et avec violence». Les deux militants sont condamnés à 500 euro d’amende chacun. Le verdict en première instance était de 750 euro d’amende pour Jonathan et 500 pour Alan. Le collectif 44=BREIZH condamne ce verdict sans fondement si ce n’est celui de ne pas vouloir remettre en cause les opérations policières d’avril 2009. Nous invitons le plus grand nombre à faire des dons au collectif, via paypal, pour soutenir Alan et Jonathan. L’amende sera payée rapidement si 100 personnes font un don de 10 euros :
Jonathan Guillaume, porte-parole du collectif à l’époque, nous livre ses sentiments après cette condamnation :
« C’est déprimant pour l’état de la justice cette condamnation. Clairement, cela signifie que les faits n’ont pas d’importances. Qu’on se rebelle face à une arrestation abusive, ou qu’on se laisse faire tranquillement pour éviter les condamnations, ça ne change rien. Et ça toutes les personnes présentes ce jour là le retiendront.»
« Sur quels éléments sommes nous reconnus coupables ? Aucun. Il n’y a pas d’éléments probants montrant que nous sommes coupables d’une quelconque violence ou rébellion. Les badauds et les commerçants du coin sont venus témoigner en notre faveur en première instance, tous les gens présents autour de la scène étaient choqués par la démesure et l’attitude des flics !
Imaginez, vous êtes à la terrasse d’un café, avec des amis et votre famille, et soudain vous vous faîtes encercler par des policiers vous intimant de présenter vos pièces d’identité. Vous êtes plus que surpris et vous demandez tout simplement ce qui motive ce dispositif. Mais on ne vous répond pas, et quelques minutes plus tard on vous envoit plusieurs dizaines de gendarmes mobiles vous interpeller et mettre la terrasse sans dessus-dessous. Dés qu’on m’a désigné et retourné le bras pour me menotter, je me suis couché à terre pour me laisser faire … ça je ne le ferais plus jamais.»
« Bien sûr que cette condamnation est politique ! Comme l’arrestation et le procès en lui même. Vous avez déjà vu un commissaire divisionnaire venir témoigner un procès, sans convocation, pour une simple affaire de rebellion ? Les procès verbaux des deux flics accusateurs sont quasiment un copier-collé l’un de l’autre, nos avocats l’ont clairement mis en avant lors de la première audience, ils se sont entendus pour essayer de livrer une même version des faits… Des faits, où le simple fait que je sois debout accoudé au comptoir du bar justifie d’une «attitude de rébellion» de ma part… Ils disent qu’ils ont appelé des renforts et employé la force car il y avait un refus du contrôle d’identité. Mais lors de l’appel à Rennes, maître Le Moigne a montré dans le déroulement de la journée et suivant les propres faits consignés par les flics, que les renforts avaient été appelé avant même que les policiers présents sur les lieux n’aient commencé à vouloir nous contrôler. Ça montre bien qu’ils avaient pensé à des arrestations dès qu’ils ont repéré notre présence dans la ville.»
« Je n’ai pas encore discuté avec Alan et l’avocat, ni avec Skoazell Vreizh qui nous soutient judiciairement, mais je ne pense pas que nous irons en cassation… Lors de l’appel, la procureure reconnaissait à demi-mot qu’il y avait plusieurs éléments témoignant en notre faveur, mais s’étonnait quand même qu’on conteste une «si petite condamnation». Je pense que ça résume bien la situation. Pour eux nous sommes forcément coupables de quelque chose, on ne peut pas être complètement «innocent» même si les faits le prouvent … Je ne crois pas en la justice française.»
Alan et Jonathan remercient chaleureusement celles et ceux qui les ont soutenus.
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Délibéré du procès d’Alan et Jonathan
Hier, mardi 24 janvier, la cour d’appel de Rennes à confirmé la condamnation de Jonathan Guillaume et Alan Haye pour «rébellion en réunion et avec violence». Les deux militants sont condamnés à 500 euro d’amende chacun. Le verdict en première instance était de 750 euro d’amende pour Jonathan et 500 pour Alan.
Le collectif 44=BREIZH condamne ce verdict sans fondement si ce n’est celui de ne pas vouloir remettre en cause les opérations policières d’avril 2009. Nous invitons le plus grand nombre à faire des dons au collectif, via paypal, pour soutenir Alan et Jonathan. L’amende sera payée rapidement si 100 personnes font un don de 10 euros :
Jonathan Guillaume, porte-parole du collectif à l’époque, nous livre ses sentiments après cette condamnation :
« C’est déprimant pour l’état de la justice cette condamnation. Clairement, cela signifie que les faits n’ont pas d’importances. Qu’on se rebelle face à une arrestation abusive, ou qu’on se laisse faire tranquillement pour éviter les condamnations, ça ne change rien. Et ça toutes les personnes présentes ce jour là le retiendront.»
« Sur quels éléments sommes nous reconnus coupables ? Aucun. Il n’y a pas d’éléments probants montrant que nous sommes coupables d’une quelconque violence ou rébellion. Les badauds et les commerçants du coin sont venus témoigner en notre faveur en première instance, tous les gens présents autour de la scène étaient choqués par la démesure et l’attitude des flics !
Imaginez, vous êtes à la terrasse d’un café, avec des amis et votre famille, et soudain vous vous faîtes encercler par des policiers vous intimant de présenter vos pièces d’identité. Vous êtes plus que surpris et vous demandez tout simplement ce qui motive ce dispositif. Mais on ne vous répond pas, et quelques minutes plus tard on vous envoit plusieurs dizaines de gendarmes mobiles vous interpeller et mettre la terrasse sans dessus-dessous. Dés qu’on m’a désigné et retourné le bras pour me menotter, je me suis couché à terre pour me laisser faire … ça je ne le ferais plus jamais.»
« Bien sûr que cette condamnation est politique ! Comme l’arrestation et le procès en lui même. Vous avez déjà vu un commissaire divisionnaire venir témoigner un procès, sans convocation, pour une simple affaire de rebellion ? Les procès verbaux des deux flics accusateurs sont quasiment un copier-collé l’un de l’autre, nos avocats l’ont clairement mis en avant lors de la première audience, ils se sont entendus pour essayer de livrer une même version des faits… Des faits, où le simple fait que je sois debout accoudé au comptoir du bar justifie d’une «attitude de rébellion» de ma part… Ils disent qu’ils ont appelé des renforts et employé la force car il y avait un refus du contrôle d’identité. Mais lors de l’appel à Rennes, maître Le Moigne a montré dans le déroulement de la journée et suivant les propres faits consignés par les flics, que les renforts avaient été appelé avant même que les policiers présents sur les lieux n’aient commencé à vouloir nous contrôler. Ça montre bien qu’ils avaient pensé à des arrestations dès qu’ils ont repéré notre présence dans la ville.»
« Je n’ai pas encore discuté avec Alan et l’avocat, ni avec Skoazell Vreizh qui nous soutient judiciairement, mais je ne pense pas que nous irons en cassation… Lors de l’appel, la procureure reconnaissait à demi-mot qu’il y avait plusieurs éléments témoignant en notre faveur, mais s’étonnait quand même qu’on conteste une «si petite condamnation». Je pense que ça résume bien la situation. Pour eux nous sommes forcément coupables de quelque chose, on ne peut pas être complètement «innocent» même si les faits le prouvent … Je ne crois pas en la justice française.»
Alan et Jonathan remercient chaleureusement celles et ceux qui les ont soutenus.
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This entry was posted on mercredi 25 janvier 2012 at 15:27 and is filed under 44breizh, 44bzh, Gwaskadur/Répression, Keleier/Actualités. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.