Du 22 au 25 Mai se déroulera le 5e forum mondial des droits de l’Homme à Nantes, organisé en partenariat avec la ville de Nantes, le département et la région « pays de la Loire ».
44=Breizh et Bretagne Réunie appellent à un rassemblement pour la cérémonie d’ouverture, mercredi 22 à partir de 18h devant le palais des Congrès, afin de dénoncer la participation de la région Pays de la Loire.
Nous sommes choqués que la région s’auréole de l’intitulé de ce forum pour présenter des thématiques comme le « renforcement de la démocratie dans les territoires de demain » (journée du 24 Mai), alors que celle-ci s’oppose toujours à tout débat ou consultation de la population sur la question de la réunification de la Bretagne*
Afin de dénoncer cet état de fait nous y distribuerons des tracts informatifs et organiserons une action visant à dénoncer l’impasse démocratique que représente la région « Pays de la Loire ».
*En 1941, le régime collaborationniste français créait pour la première fois des régions administratives qui excluaient Nantes et le département de Loire-Atlantique de son pays historique, la Bretagne. Lors de la création des « programmes d’action régionale » en 1956 cette première partition fut reprise par le pouvoir central, tout comme en 1972 lors de la création des « établissements publics régionaux ». A l’époque les régions françaises étaient un échelon administratif qui n’avait pas la même importance qu’aujourd’hui. Lorsque fut organisée la première élection des « conseils régionaux » en 1986, le découpage administratif fut conservé et à aucun moment on ne demanda l’avis de la population.
Cette partition de la Bretagne, outre le fait qu’elle a été et est toujours dénoncée par une part importante de la population (les sondages montrent régulièrement entre 60% et 75% d’opinion favorable à la réunification de la Bretagne), a entrainé plusieurs phénomènes contraires à certains principes démocratiques et aux droits de l’Homme.
– D’une part, en Loire-Atlantique, les langues et l’identité bretonnes ne bénéficient pas du même soutien et de la même valorisation qu’en Bretagne administrative (suppression du breton sur la télévision publique régionale, suppression du breton à l’Université, etc …)
– D’autre part, la région « Pays de la Loire », en quête de légitimité et de visibilité, pratique une véritable substitution d’identité à l’égard de la population de Loire-Atlantique. La région utilise les moyens de communications afin de créer une « identité ligérienne » artificielle. Son budget de communication a augmenté de 160% entre 2004 et 2009. Sa propagande s’adresse en priorité aux lycéens, aux jeunes et aux nouveaux arrivants. Récemment, la région des Pays de la Loire a octroyé une subvention de 900 000€ à la télévision publique France 3 afin de légitimer son existence, malgré les réserves émises par les journalistes qui craignent de perdre leur objectivité.
Les représentants de la région Pays de la Loire s’opposent à toute consultation de la population sur la question et criminalisent leurs opposants (amendes, procès, plaintes, déclarations publiques, …). Pourtant, la réunification, tout comme l’idée d’un référendum en Loire-Atlantique et dans les autres départements bretons, sont soutenus par près de la moitié des communes bretonnes, le conseil régional de Bretagne, les conseils généraux de Loire-Atlantique et Morbihan, ainsi que des dizaines de parlementaires. Si la région s’oppose souvent à cette revendication en privilégiant l’organisation d’un référendum dans les départements de la région indirectement concernés (Sarthe, Mayenne, Vendée, Maine-et-Loire), nous remarquons que celle-ci n’a jamais entamé aucune démarche dans cette direction, malgré les possibilités législatives et juridiques. En réalité les élus des « pays de la Loire » sont bien plus intéressés par la pérennisation de leurs intérêts particuliers plus que par « les territoires pour demain basés sur l’écoute des citoyens et le renforcement de la démocratie »