Procès d’Alan et Jonathan, verdict le 1er mars 2010


Ce lundi 1er février vers 13h, environ 80 personnes étaient rassemblées devant le palais de justice de Nantes pour montrer leur solidarité envers Alan Haye et Jonathan Guillaume, deux militants pour la réunification, qui passaient en procès pour « rébellion ». Ils avaient été placés en garde-à-vue le 25 avril 2009 après avoir refusé un contrôle d’identité qu’ils jugeaient illégal ; alors qu’ils buvaient tranquillement un verre dans un bar avec d’autres militants et sympathisants de la réunification à la suite d’une manifestation « contre toutes les répressions » qui avait dégénéré, des policiers avaient violemment chargé la terrasse et les avaient emmené au commissariat.

Rarement une affaire concernant une rébellion avait impliqué autant de témoins : plusieurs personnes présentes n’ayant aucun lien avec les prévenus et choqués par la violence des policiers mais également un témoin de moralité, Alan Coraud, maire de La Rémaudière, qui amorça son témoignage en breton, sous les applaudissements enthousiastes de l’audience. Les fonctionnaires de police présents ont également pris la parole mais souvent à leur dépends il faut bien le dire, ayant bien du mal a justifier leur action.

Jonathan Guillaume répondant aux questions des journalistes

Cette rébellion est-elle avérée ? Voilà la question qui a animé le procès qui a duré près de trois heures. Les avocats ont prouvé que le contrôle d’identité était illégal car aucun élément ne préexistait pour le justifier : Ensuite, l’accusation de rébellion a clairement était démontée : le patron du bar, n’ayant aucun lien avec le mouvement pour la réunification, a témoigné que Jonathan avait été immobilisé sans qu’il oppose aucune résistance. « Les militants ont résisté passivement. Tous les témoins sont venus nous dire qu’ils n’avaient pas été violents », plaide Me Erwan Lorvellec. En face, les fonctionnaires de police cafouillent, reconnaissant ne pas se rappeler précisément des évènements.

Le parquet malgré un dossier vide et une accusation démolie par les avocats a requis une amende de 750 € à l’encontre de chacun des prévenus ! Les avocats ont plaidé la relaxe.

Le jugement sera prononcé le 1er mars prochain.
Nous appelons d’ores et déjà à un rassemblement
ce jour là au palais de justice de Nantes.

Nous remercions toutes les personnes présentes en soutien,
Trugarez deoc’h / Merci à vous !

Le collectif 44=Breizh

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