Dans l’affaire concernant le barbouillage d’un panneau « Pays de la Loire » à Nozay, Jonathan et Josselin qui avaient été interpellés le 15 novembre dernier, passaient devant le tribunal de Nantes, hier, mardi 16 juin, pour dégradation de bien public. Ils étaient défendus par Maître Lemoigne. Le procureur a requis 200 euro d’amende avec sursis, le délibéré aura lieu le 1er septembre 2009.
Une cinquantaine de personnes, de différentes organisations politiques, et notamment le conseiller municipal de Saint-Herblain Jacques Caillaud, se sont rassemblés mardi 16 juin pour soutenir les deux militants. Ceux-ci sont restés sur leurs positions recueillies durant leurs dépositions et n’ont pas reconnus être les auteurs des faits. Cependant, ils ont rappelés toute la légitimité qu’ils trouvaient à la résistance non-violente contre la propagande des PdL par le barbouillage, ils ont rappelés et dénoncés l’absence de démocratie sur le problème de la partition de la Bretagne.
Ce jour-là, Jonathan et Josselin — qui se rendaient à Rennes pour une manifestation — ont décidés de s’arrêter près du panneau barbouillé pour le prendre en photo. Le juge a insisté sur le fait que la bombe de peinture ramassée près du panneau et retrouvée en leur possession constituait un élément incriminant, que s’ils étaient vraiment innocents ils n’auraient pas pris le risque de ramasser la bombe. S’ils l’ont ramassée, c’est « que ça peut toujours servir » ont-ils répondu.
Les 2 militants ont profité de ce procès pour rappeler et dénoncer :
- l’acharnement répressif qu’il y avait à l’encontre des militants du collectif 44=Breizh en ce moment (et de bien d’autres mouvements),
- les lourdes condamnations contre les six militants comparus en février dernier,
- les convocations nombreuses et abusives au commissariat ou à la gendarmerie,
- les arrestations ciblées et sans motifs de la journée du 25 avril,
- la procédure lancée à leur encontre le 4 janvier 2009, soit quelques jours après l’arrestation de six autres militants de 44=Breizh dans un dossier qui aurait pu faire l’objet d’une simple main courante, et qui leur a valu de comparaître ce jour.
Maître Lemoigne a plaidé la relaxe, en rappelant notamment qu’il n’y avait pas de partie civile constituée pour cette affaire.
Après les réquisitions du procureur, les accusés ont souhaités une nouvelle fois rappeler les motivations politiques qui leurs valaient de comparaître, en rajoutant au micro « Vive la Bretagne Réunifiée ! Naoned e Breizh ! », avant de sortir sous les applaudissements d’une salle acquise à la Bretagne unie !
Ramasser une bombe de peinture sur le bord de la route est simplement un acte citoyen.
Les bords de routes sont parfois de vraies décharges, et on y trouve nombre d’objets parfois dangereux pour les automobilistes. C’est la collectivité qui finance leur nettoyage.
Rappelons aussi que la justice est particulièrement tolérante à l’égard des pétroliers qui taguent régulièrement les côtes bretonnes !
pfff! super la justice! j’ai un pote qui c’est fait casser la geule gratuitement et ils ont eu moins que ca! youpi!