Hier, mercredi 17 septembre, les comités locaux du Finistère et du Trégor de 44=BREIZH ont occupé la sous-préfecture de Morlaix pour réclamer l’organisation d’un référendum sur la question de la réunification de la Bretagne. Le lieu n’a pas été choisi au hasard puisque la ville où s’est déroulée l’action est celle de Marylise le Branchu, ministre de la « décentralisation ». L’action avait également lieu la veille du référendum écossais dont la qualité démocratique ne peut qu’inspirer en Bretagne sur la question du redécoupage des régions et de l’évolution des institutions. Le préfet étant absent, le collectif à été reçu par le délégué général de la sous-préfecture qui a écouté sans répondre puisque « l’État ne souhaite pas communiquer sur la question ».
Cette réponse montre que l’État est bien en peine d’expliquer son l’absence de volonté de donner la parole au peuple sur cette question. Alors que l’Angleterre consulte, pour sa part, la population écossaise sur son devenir, alors qu’une majorité des habitants de la Bretagne est favorable à la réunification, le blocage démocratique sur cette question est évident.
Interview de G. Lepape, 44=BREIZH (cliquez sur l’image) :
Vous trouverez ci-dessous le communiqué envoyé par les deux comités locaux à la presse :
REFORME TERRITORIALE : UN REFERENDUM POUR LA BRETAGNE !
Le collectif 44=Bzh organise ce mercredi 17 septembre, veille du référendum écossais, un rassemblement à Morlaix sous forme de happening aux couleurs de nos cousins celtes, afin de dénoncer dans la ville de la ministre en charge de la réforme de l’Etat l’absence totale de démocratie dans le redécoupage actuel des régions. Nous exigeons la tenue d’un référendum portant sur la question de la réunification de la Bretagne et laissant aux habitants de la région administrative ainsi que de Loire Atlantique le soin de trancher sur cette question, et appelons d’ici là les Bretons à manifester massivement à Nantes le 27 septembre pour la réunification de la Bretagne et contre toute fusion avec les pays de la Loire. RDV aujourd’hui pour les médias à 15h30 sur le parking du quai Léon, près de la manufacture.
Cette semaine, l’ensemble des habitant-e-s d’Écosse est appelé à se prononcer par référendum sur l’avenir institutionnel qu’ils souhaitent donner à leur pays. Quoi que l’on puisse en penser, il s’agit là d’une magistrale leçon de démocratie que donne la Grande Bretagne à l’Europe toute entière.
Le contraste avec la Bretagne n’en est que plus saisissant ! Alors même que nous sommes citoyens de l’État (autoproclamé) champion de la démocratie et des droits de l’Homme, nous, Bretons, ne pouvons pas même décider de la taille de notre future région administrative ! En effet, les gouvernements successifs refusent depuis des décennies d’entendre la volonté populaire de réunifier les cinq départements bretons et aujourd’hui, alors qu’une réforme territoriale de grande ampleur est engagée, cette demande d’une Bretagne cohérente ne rencontre que le mépris de la part des hautes sphères de l’État. Ce déni démocratique n’a que trop duré ! Nous exigeons la tenue d’un référendum pour que les électeurs des quatre départements de la région administrative actuelle et ceux de Loire Atlantique puissent se prononcer sur la taille de leur future région : statut quo, Bretagne à 5 départements ou fusion Bretagne – Pays de Loire.
Pour notre part, nous sommes convaincus que la Bretagne ne pourra rester un territoire dynamique et équilibré que dans le cadre d’une région géographiquement, économiquement et culturellement cohérente. L’avenir de la Bretagne est une question prégnante concernant l’ensemble de ses habitants, il n’est plus admissible que le gouvernement continue à confisquer le débat. La véritable démocratie, c’est donner la parole aux Bretonnes et aux Bretons pour qu’ils puissent décider par les urnes quelle sera la région qui demain sera la leur !