Christelle Morançais, présidente de la région Pays-de-la-Loire a souhaité réagir à des propos de François de Rugy, président de l’Assemblée Nationale, qui répondait à un internaute sur Twitter. À la question « à quand la réunification de la Bretagne », celui-ci répondait « le plus tôt serait le mieux ».
Il n’en fallait pas plus à la représente de la droite régionale pour rédiger un communiqué : « La question a été tranchée en 2014, le débat est totalement clos », « L’unité des Pays de la Loire ne se discute pas » avant de conclure : « François de Rugy ferait mieux de se consacrer à plein temps à l’Assemblée nationale plutôt que d’agiter le spectre de la division dans une région à laquelle nous sommes tous attachés » (PO 31/05/18).
Nous sommes choqués par ces propos qui cherchent à nier tout débat démocratique sur la question de la réunification de la Bretagne. Ils traduisent en réalité le peu de considération qu’ont les gens comme Christelle Morançais de la population. Non, il n’y a pas eu de débat lors de la réforme territoriale ! Tout a été fait pour empêcher la population de s’exprimer alors que des dizaines de milliers de personnes manifestaient à Nantes pour réclamer un référendum sur la question. Si les régions administratives Pays de la Loire et la Bretagne sont les seules régions à ne pas avoir évolué lors de la réforme, c’est bien parce que la parole n’a pas été donnée à la population alors que les querelles de pouvoir entre élu.e.s et présidents de régions empêchaient toute évolution. Les sondages affichent régulièrement une large majorité de la population concernée en faveur d’une région Bretagne réunifiée. De plus, les présidents des départements de Mayenne, Maine-et-Loire et Sarthe souhaitent s’engager dans une fusion qui les rapprocheraient de la région Val-de-Loire. Christelle Morançais ne peut décemment défier la réalité en affirmant que les habitant.e.s et acteurs locaux sont toutes et tous attaché.e.s à la région Pays de la Loire.
44=Breizh appelle d’ailleurs à une grande manifestation en faveur de la réunification de la Bretagne pour la démocratie et le droit de décider, le samedi 29 septembre à Nantes. Nous y rappellerons à la présidente de région qu’elle n’a aucune légitimité à empêcher la revendication en faveur de l’unité bretonne de s’exprimer. Nous réaffirmerons également l’urgence d’un référendum auto-organisé sur la question de la réunification de la Bretagne sur tout le territoire breton.