Pas de décentralisation sans réunification !

Marilyse Lebranchu, ministre de la décentralisation et de la réforme de l’Etat a déclaré que le texte de «l’acte III de la décentralisation» était «déjà prêt». Alors même que l’organisation des «Etats généraux des collectivités locales» se déroulant les 4 et 5 octobre à Paris par rapport à cette question, n’ont pas encore eu lieu le dossier semble bouclé. Les grands axes du projet visent à mener de front «décentralisation» et «réforme de l’Etat», c’est à dire les deux sujets des «compétences locales» et des «dépenses publiques».

Mme Lebranchu, à gauche,
avec les députés ayant voté l’amendement “Le Fur-De Rugy“.

Les différents représentants du pouvoir se rencontrent donc entre eux mais cette décentralisation se fera sans médiatisation ou réelle tentative d’y associer la société civile. Cet éloignement du politique avec la population nous semble contradictoire avec la question qui est justement celle de la «démocratie territoriale», de la «démocratie locale».

Des notions qui posent question quant à leur application réelle au vu des dizaines de sondages, de manifestations, des milliers de personnes dans les rues, des voeux de la région Bretagne, du département de Loire-Atlantique, de centaines de communes et de communautés de communes qui se sont positionnées pour la réunification de la Bretagne. Cette revendication, qui n’est pas prise à sa juste valeur par les décideurs locaux comme nationaux est encore une fois la grande absente de ce «nouvel acte de la décentralisation».

Pourtant, la «démocratie territoriale» en construction devrait s’appuyer sur des territoires reconnus par leur population pour qu’un véritable élan collectif et de nouvelles potentialités émergent. Or, le découpage territorial des régions nous a été imposé sans consultation par l’Etat central. Si la classe politique veut réellement cesser de s’étonner du désinterressement de ses concitoyens pour la question, la décentralisation ne doit pas n’être qu’un enjeu technique et administratif débattu entre représentants du pouvoir.

La réunification de la Bretagne et la réorganisation des régions de l’ouest de la France doivent s’imposer à l’occasion de ce nouvel acte de la décentralisation. Le collectif 44=BREIZH appelle les élus et partis politiques qui se sont prononcés pour la réunification à faire entrer le débat des limites administratives des régions dans l’actualité de la décentralisation. Nous souhaitons également attirer l’attention des partis traditionnellement favorables à la décentralisation et à la réunification pour qu’ils prettent attention aux conséquences de ce nouvel acte. Le transfert de compétences d’un département à la région dont il dépend, dans le cadre actuel et sans remise en cause des limites administratives,  rendra encore plus difficile la possibilité de réunifier la Bretagne, et donc de donner une réponse démocratique à cette attente citoyenne.

Le samedi 29 septembre, des Etats généraux «décentralisés» de la démocratie territoriale se tiendront à la Chapelle sur Erdre près de Nantes, y seront présents, sur invitation, un certain nombre de sénateurs et d’élus locaux. Le collectif 44=BREIZH appelle à un rassemblement lors de cet événement pour rappeller que la population à son mot à dire.

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