Martine Aubry était en visite hier à Nantes et, sur la Réunification de la Bretagne… elle n’a rien dit ! Ni dans Ouest-France, ni dans Presse-Océan, aucun journaliste n’a semble-t-il osé aborder le sujet.
Il faut aller rechercher sur le site du Télégramme pour entendre la présidentiable se positionner à ce sujet. Et la réponse est la même que Sarkozy avait faite devant le congrès des maires à Vannes l’année dernière : « c’est à la population de décider ». Encore une fois le Parti Socialiste, comme l’UMP, laisse la population bretonne devant une impasse. Car s’ils déclarent généreusement que c’est aux habitants de décider, nous sommes toujours dans l’impasse quant à la possibilité qu’un jour la population bretonne puisse s’exprimer réellement à ce sujet.
Jean-Yves Le Drian (président PS CR Bretagne) et Patrick Mareschal (ex président PS CG 44) nous ont plusieurs fois répété que la balle était « dans le camp de l’État », alors que Joel Batteux (maire PS de St-Nazaire) se disait satisfait en mai dernier de l’élection de Philippe Grosvalet (PS) à la tête du Conseil Général de Loire-Atlantique car il était sûr que l’homme « n’organiserait pas de référendum sur la question de l’unité de la Bretagne ». Quant à Jacques Auxiette (président PS CR PdL), pas de besoin de rappeler ses positions ouvertement hostile à toute idée d’une démocratie réelle en Bretagne qui puisse aboutir à l’unité territoriale.
Les propos vides de sens de Martine Aubry ne sont en fait pas étonnants, tant elle sait l’attachement des bretons dans leur ensemble à cette revendication et alors qu’elle compte Jacques Auxiette parmi ses soutiens. C’est d’ailleurs dubitatif que nous accueillons ses déclarations de Nantes sur sa volonté « d’une justice indépendante », alors même que son soutien Jacques Auxiette, a reconnu que les frais de réparation demandés par la région PdL et le parquet de Rennes dans l’affaire des 6 barbouilleurs volontaires, étaient à la mesure de l’ensemble des dégradations pro réunification que la région subit et non en lien avec les actes pour lesquels ils ont été jugés.
Face à des dirigeants PS qui disent que c’est à nous de décider, d’autres qui nous disent que c’est à l’État français, et d’autres qui nous disent que ce n’est pas la peine d’espérer, nous ne pouvons que constater l’impasse démocratique dans laquelle nous nous trouvons. Ce qui est sûr c’est que toutes positions attentistes ne nous permettra pas d’avancer sur le chemin de l’unité de la Bretagne, et que les actions de désobéissances civiles s’en trouvent forcément confortées. D’autant qu’il n’y a pas à espérer plus de la part de François Hollande en meeting ce soir à Nantes.
Le Collectif 44=BREIZH