Malgré l’intérêt porté au Conseil Régional Jeunes des PdL, 44=Breizh était passé à côté de la spécialité paysdelaloirienne que constitue la composition des bancs de ce Conseil pour l’image. L’image d’ailleurs d’une représentation démocratique ratée, puisque pour contrecarrer l’absence (moins une caution) des 20% de moins de trente ans en âge de voter sur les sièges du Conseil Régional, les sexagénaires pdliens ont imaginé un parc démocratique génial où les plus beaux spécimens de jeunes paysdelaloiriens sont choisis, au hasard s’il vous plaît, pour « cultiver leurs consciences aux enjeux des Pays de la Loire », c’est le CRJ !
Et le magazine Lulu nous révèle il y a quelques mois qu’en fait de spécimens il y en a des sacrés en Pays de la Foire ! Selon les chiffres des Etats régionaux de la jeunesse en Pdlie, le CRJ serait composé de 108 membres, 43 femmes, 52 femmes, et…. 13 individus sans sexe ou dont les particularités anatomiques ne permettraient pas de les placer dans l’une des deux catégories. La répartition par département dévoile la provenance obscure de la région puisque 34% sont de Loire-Atlantique, 9% de Mayenne, 13% de Vendée, 24% de Maine-et-Loire, 13% de la Sarthe, et donc 7% d’un département des PdL© encore inconnu ! 27% des jeunes conseillers seraient lycéens, 21% étudiants, 12% salariés, 2% apprentis, ce qui ferait 37% de sans emplois ou de rentiers fils à papa. De là à avoir une image mauvaise d’un CRJ composé principalement de « jeunes branleurs fainéants » il n’y a qu’un pas que le service com’ des PdL ne se serait certainement pas permis de franchir. Sans doute que ces 37% constituent une réserve de sièges pour les militants 44=Breizh qui avaient demandé à intégrer ce conseil*, au cas ou …
En tout cas, de l’aveu même d’un jeune conseiller, les 108 membres du CRJ ne finiraient bientôt par n’être plus que quelques uns et unes. A leur dernière réunion du samedi 26 septembre, ils n’étaient plus que quinze ! Les élus imposeraient un rythme de travail et de rendez-vous trop important aux jeunes conseillers, et auraient renvoyé au placard la garantie d’autonomie que le CR des « grands » leur avait vendu. Les États régionaux de la jeunesse n’auront fait venir qu’une dizaine de jeunes en tout, pour 300 000 euro de budget. La plupart des derniers jeunes conseillers à siéger commencent à se rendre compte du gadget publicitaire auquel ils ont participé. Ils et elles voudraient, avant les élections régionales de mars 2010, « partir en beauté » pour se rappeler au bon souvenir des élus, à l’heure d’une possible alternance, en se positionnant notamment ouvertement contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes !
Le constat que nous faisons c’est qu’un CRJ loin d’être une institution démocratique est avant tout une gabegie au nom de la propagande des PdL. La plupart des jeunes qui siégeaient au CRJ ont l’âge d’être élu. Le CRJ, contrairement à un de ces objectifs d’accession des jeunes aux instances politiques, est bien une coquille vide qui permet aux élus grabataires de maintenir la jeunesse hors du champs des décisions politiques.
Pendant ce temps, les militants de 44=Breizh qui avaient déposé leurs candidatures et auxquelles on avait promis un accessit en cas de déficit de jeunes conseillers attendent toujours leurs 37%, pour aller voter la Réunification de la Bretagne au CRJ !