Liste des organisations et associations appelant à la manifestation du 28/06 pour la réunification de la Bretagne

24/06/2014

Le collectif 44=BREIZH, avec le soutien de Bretagne Réunie, organise un grand rassemblement le samedi 28 juin à Nantes pour réclamer le droit des habitants de Loire-Atlantique de décider du choix de leur région.
Voici une liste des organisations et des associations qui ont appelé à s’y joindre.

http://reunification-referendum-28juin.com/

Organisations politiques :

La Gauche Indépendantiste bretonne (Breizhistance)
L’Union Démocratique Bretonne
Le Parti Breton
Le MBP
Europe Écologie les Verts de Bretagne
Les Alternatifs 44
NPA 44

Associations :

Kendalc’h
War ‘l Leur
Bodadeg Ar Sonerion
Gouelioù Breizh
Aïta
Diwan
Div Yezh
Dihun
Unvaniezh ar Gelennerien Brezhoneg
Association des enseignants de gallo
Association des professeurs de langue Bretonne de Paris (KBP-APLB)
Institut Culturel de Bretagne/Skol Uhel Ar Vro
Ar Falz
Skol Vreizh
Kuzul Ar Brezhoneg
Bertègn Galèzz
Fédération de Gouren (lutte bretonne)
Confédération FALSAB
Sked Brest
Ti ar Vro Bro Leon
Ti Ar Vro Kemper
KLT Montroulez
Entente de Pays d’Oust et de Vilaine
Agence Culturelle Bretonne de Loire-Atlantique
Skeudenn Bro Roazhon
Emglev Bro an Oriant
Radio Kerne
Printemps de Chateauneuf
Musik an Arvorig
Gwagenn.TV
Dizale
Stumdi
Ti ar Vro Bro-Dreger
Collectif « Vivre,  décider et travailler en Bretagne »

 

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STOURMOMP EVIT UR C’HLEWELED BREZHONEK EUS AN DIBAB EN UR VREIZH ADUNANET !

03/06/2014

en français plus bas

Gervel a reomp an holl dud da vont da Blouneour-Menez d’ar Sul 8 a viz Mezheven evit en em vodañ asambles gant stourmerien Ai’ta hag evit lidañ deiz-ha-bloaz tarzhadenn Roc’h Tredudon, graet gant an FLB e 1974. Gant an taol-kaer-se e lakae an FLB war wel plas dister ar brezhoneg er mediaoù en ur lakaat da darzhañ benveg ar propaganda golist e Breizh.

Hag a nevez abaoe an deiziad-se ? Nebeut a dra e gwirionez !

– N’eo ket ofisiel ar Brezhoneg e Breizh ha pell eo a vezañ
– N’eus radio ebet a c’hell bezañ selaouet outañ penn-da-benn da Vreizh
– Ouzhpenn reuzeudik eo plas ar brezhoneg e-barzh an tele
– N’eus abadenn skinwel vrezhonek ebet evit tud Bro Naoned

Petra a fell deomp ?

– Brezhoneg yezh ofisiel eus Brest da Glison
– Ur radio broadel hollvrezhonek penn-da-benn da Vreizh
…Ur c’hleweled brezhonek eus an dibab ! Hag evit tud Bro Naoned ivez !

Evit kaout ur c’hleweled brezhonek a-zoare…poent kaout goulennoù resis ha krediñ stourm evito !

E 2009 e oa deuet war wel « TV TASMANT », setu ar pezh a lavare ar strollad :

« Diwar ar 165 million dastumet e Breizh [evit an taos skinwel], nebeutoc’h evit 40 million a vez dasparzhet er vro. Kement-mañ a dalv e vez roet 120 million d’ar c’hleweled e Pariz gant ar Vretoned. (…) Unan eus an diskoulmoù evit skignañ hor yezh hag evit he normaladur eo krouidigezh programmoù skinwel e brezhoneg. Prouet eo bet an dra-se gant arnodoù Kembre, Iwerzhon, Euskal Herria, Catalunyà ha nevez zo Bro Skos. (…) Goulenn a reomp neuze digant ar strollegezhioù tiriadel hag ar Stad e vefe roet deomp evit gwarantiñ ur gwir dazont d’ar brezhoneg : an tu da gaout (…) 15 eurvezh programmoù nevez a galite e brezhoneg bep sizhun. Pellarvesterien ar programmoù-se a ranko gallout dibab kaout istitloù e brezhoneg, galleg pe istitl ebet. Ar goulenn-se n’eo ket tamm ebet utopik ! Kaset eo gant tud a vicher a labour e bed ar mediaoù e Breizh hag e brezhoneg. » *

Reizh eo raktres « TV TASMANT » ha n’emañ ket er-maez a daol. N’eo ket ur raktres faltazius ! Kavout a ra deomp e ranker broudañ ur seurt raktres evit ma teufe da wir. Poent eo stourm da vat evit sevel ur servij publik kleweled e Breizh 5 departamant, hag a rofe ur plas bras d’ar brezhoneg. Poent eo gouzout peseurt kleweled brezhoneg a fell deomp a stourm evitañ didruez ! N’eo ket en ur gestal bruzun digant ar « pennoù bras » e c’hounezimp met en ur sevel ur c’heñver nerzh, en ur atahinañ an dud o deus ar galloud hag an arc’hant…hag e giz-se rediañ anezho da blegañ !

Evel a lavare Youenn Gwernig
« Les droits qu’on a ça s’demande pas, les droits qu’on a on les prendra ! »
.

* « Huchadeg evit ur c’hleweled en hor yezh ! » Gouere 2009.

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LUTTONS POUR UN AUDIOVISUEL EN BRETON DIGNE DE CE NOM
DANS UNE BRETAGNE REUNIFIEE !

Nous appelons tous les militants et sympathisants à venir à Plouneour-Menez le dimanche 8 Juin pour participer à la marche organisée par Ai’ta et afin de fêter l’anniversaire de l’explosion de l’antenne du Roc’h Tredudon, menée par le Front de Libération de la Bretagne en 1974. Par cette attentat le FLB dénoncait alors l’absence quasi totale de la langue bretonne dans les médias et faisait exploser le relais de la propagande gaulliste en Bretagne.

A part les têtes qui gouvernent…qu’est ce qui a changé depuis ? Pas grand chose !

– La langue bretonne n’est pas officielle en Bretagne et n’est pas près de l’être
– Il n’existe aucune radio nationale émettant sur l’ensemble du territoire breton
– Le nombre d’heures de breton à la télé est insignifiant
– Les habitants du Pays Nantais sont privés d’émissions en breton depuis des années

Que voulons-nous ?

– Langue bretonne officielle de Brest à Clison
– Une radio nationale émettant sur toute la Bretagne
…Un audiovisuel en breton de qualité ! Sur les 5 départements bretons !

Un audiovisuel en langue bretonne ? Oui, mais lequel ? Pour gagner il faut savoir ce qu’on veut et lutter !

En 2009 le projet « TV TASMANT » proposait ceci :

« Sur les 165 milions collectés [pour la redevance audiovisuelle] en Bretagne, moins de 40 milions environ sont distribués au pays. Cela représente donc 120 milions d’euros donnés à l’audiovisuel à Paris par la Bretagne. (…) La création de véritables programmes de télévision en breton est l’une des solutions pour normaliser, diffuser le breton. Les expériences galloises, irlandaises, basques, catalanes et plus récemment écossaises sur ce sujet sont sans équivoque. Cette demande qui consiste en un réel investissement dans l’audiovisuel breton n’est donc pas une demande d’aumône. Il faut que notre culture s’exprime et les moyens existent. Réclamons ce qui nous est du pour que nos langues aient une chance de s’exprimer et de vivre ! (…) Nous réclamons ainsi de la part des collectivités territoriales et de l’Etat qu’il nous soit accordé (…) 15h par semaine d’émissions télévisées de qualité en langue bretonne. Les téléspectateurs de ces différents programmes devront avoir le choix d’avoir des sous-titres en breton, français ou pas de sous-titres. Cette demande n’est absolument pas utopique ! Elle est formulée par des professionnels oeuvrant dans le domaine des médias en Bretagne. » *

Le projet de « TV TASMANT » est tout à fait légitime et réalisable. Nous pensons que l’ensemble des groupes luttant pour la langue bretonne devrait porter ce projet et mener de front une lutte de désobéissance civile radicale pour construire un véritable service public de l’audiovisuel dans une bretagne réunifiée, faisant toute sa place à la langue bretonne. La lutte pour une télévision en breton n’a pas fait un pas depuis des années. Il est temps de formuler des objectifs clairs et réalisables, de faire pression sur ceux qui on le pouvoir et l’argent et de construire un rapport de force favorable aux militants de la langue bretonne.

Comme disait le poète Youenn Gwernig
« Les droits qu’on a ça s’demande pas, les droits qu’on a on les prendra ! »

* « Pour un audiovisuel en breton digne de ce nom ! » Juillet 2009.


Chaine publique bilingue sur les 5 départements bretons, la région PdL réplique !

06/02/2013

Il y a quelques jours la majorité du Conseil Régional des Pays de la Loire a fait adopter une subvention de 300 000 euros sur trois ans au profit de France 3 Pays de la Loire. Le texte stipule notamment que la chaîne publique « s’engage (…) à favoriser la compréhension des enjeux locaux, à rendre compte de la vie publique du territoire, à suivre les manifestations dans lesquelles la Région est impliquée … ». À France 3, le délégué régional, Alain Astarita, précise qu’il s’agit « d’une aide à la production de programmes nouveaux qui ne verraient pas le jour autrement, et hors info ».

J. Auxiette, président de la région PdL et farouche opposant de la réunificationd e la Bretagne.

J. Auxiette, président de la région PdL et farouche opposant de la réunification de la Bretagne.

Jacques Auxiette, président du CR PdL, se défend de toute volonté d’influence sur les médias. Néanmoins, nous constatons que cette subvention intervient alors que depuis plusieurs semaines la société civile, des élus et des salariés de France 3 se mobilisent pour une chaine régionale bilingue (breton-français) publique sur les 5 départements bretons, dont la Loire-Atlantique.

Alors que la région a adhéré en 2010 à l’Etablissement Public de Coopération Culturel en faveur de la langue bretonne (Ofis ar brezhoneg), dont le but est « la promotion et le développement du breton » en Bretagne et notamment en Loire-Atlantique, nous remarquons que cette aide de la région n’implique pas le soutien à la création et à la diffusion de programmes audiovisuels en langue bretonne en Loire-Atlantique. Pourtant, depuis l’arrêt en 2002 de la diffusion de programmes en langue bretonne par l’antenne de France 3 en Loire-Atlantique, plusieurs associations et personnalités, comme le collectif « du breton dans ma télé » ou le président du Conseil Général Philippe Grosvalet auprès de la ministre de la culture en novembre dernier, réclament la diffusion de programmes en breton en Loire-Atlantique.

Par cette nouvelle subvention, le conseil régional des Pays de la Loire tente une fois de plus de peser et d’assurer le découpage territorial actuel au sein des rédactions des principaux médias en Loire-Atlantique. Comment ne pas considérer que ce type de subvention vise à constituer un frein face à l’opportunité pour certains médias de présenter une information et des programmes dans le cadre d’une Bretagne à 5 départements ? Si le conseil régional vote une subvention de 900 000 euros pour France 3 Pays de la Loire, rappelons que ce sont des sommes équivalentes qui servent à la parution des différentes campagnes de communication de la région au sein de la presse papier, et notamment Ouest-France, rendant les quotidiens régionaux dépendant à l’entité qui doit aujourd’hui figurer comme leur principal annonceur.

Soyons présents, samedi 9 Février devant les locaux de France 3 Pays de la Loire, pour réclamer du breton sur les antennes en Loire-Atlantique et une vraie chaine régionale publique pour les 5 départements bretons.

JG evit 44=Breizh

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Respont 44=BREIZH da heul kemennadenn AI’TA / Réponse de 44=BREIZH suite au communiqué d’AI’TA

29/03/2012

Gervel a ra 44=BREIZH da vanifestiñ Disadorn e Kemper, evit ma vo doujet d’hor yezhoù war dachenn Breizh a-bezh. Kemeret e vo perzh neuze d’ar genstrivadeg aozet gant Ai’ta… Taolit ur sell ouzh ar video !

Le collectif 44=BREIZH appelle à manifester ce samedi à Quimper pour que nos langues soient respectées sur les 5 départements bretons. Nous participerons donc au concours lancé par Aï’ta… Regardez donc la video ci-dessous :


Le 18 juin 2011 doit marquer une nouvelle étape pour la “Bretagne en résistance”

29/06/2011

Plus de 40 ans de lutte

Le 18 juin 2011 aura été en terme de mobilisation et d’organisation une réelle démonstration de force de la revendication pour l’unité territoriale de la Bretagne. Sur l’ensemble de la journée, manifestation et fête en plein air le soir, on peut estimer la participation de 5000 à 7000 personnes. Beaucoup plus que pour la fresque humaine «44=BZH», qui eut lieu au même endroit l’année dernière et qui était déjà un beau succès. C’était la onzième manifestation ayant lieu en Loire-Atlantique pour réclamer l’unité administrative de la Bretagne (1976, 1981, 1998, 1999, 2001, 2003, 2003, 2005, 2008, 2010, 2011). Sur la dernière décennie, la manifestation «Bretagne en résistance» est sans doute celle qui aura amené le plus de monde avec celles de 2001 et 2008. La fresque humaine de 2010, avait interpellé par son originalité (2000 personnes s’étaient retrouvées pour inscrire un 44=BZH sur le sol du hangar à Bananes, voir parmi les photos ci-dessous), celle de 2011 sera sans doute la marche (10km !) qui aura fait passer un pas au niveau de la jeunesse et de la détermination des manifestants.

L’action de barbouillage du palais de région, la solidarité et la diversité des organisations présentes devant celui-ci, faisant face aux gardes mobiles, témoignent d’une réelle frustration face à un dossier qu’aucun responsable politique semble ne vouloir réellement régler. Ceux-ci, à commencer, par le nouveau président du CG 44 (Philippe Grosvalet) doivent en prendre la mesure et se positionner pour une solution réelle de la partition de la Bretagne.

Des évolutions lentes et symboliques à dépasser

En 2001, la mobilisation avait entraîné le vote d’un vœu sur la réunification de la Bretagne par le Conseil Général de Loire-Atlantique, alors que celui-ci était encore dirigé par André Trillard. Un vœu, seulement, mais qui marque officiellement le département de Loire-Atlantique comme breton : «le Conseil Général demande au Gouvernement d’organiser le débat public et les consultations nécessaires, puis d’initier le processus législatif permettant de réunir les cinq Départements bretons (…)». Depuis celui-ci, et jusqu’à l’ouvrage «Les Pays de la Loire, une région française dans le monde d’aujourd’hui»* par Jacques Auxiette, qui affirmait une réalité historique à la région des PdL à l’aide d’une pièce de monnaie circulant de 1182 à 1186, plus aucun responsable politique ne se livre à une remise en cause de l’appartenance historique et culturelle, actuelle et ressentie, du pays nantais à la Bretagne. Ceci n’a pas toujours été le cas. Le vœu de 2001 aura été un argument très utilisé par les acteurs de la Réunification, et il est un point significatif de l’histoire de notre lutte comme jamais n’avaient pu l’être les prises de positions des années 80 qui étaient liées au processus de décentralisation.

 

Entre 2004 et 2010, l’existence au sein de la majorité du conseil régional de Bretagne de conseillers autonomistes et fédéralistes, et la présence de l’ancien président du CUAB (Comité pour l’Unité Administrative de la Bretagne) Patrick Mareschal à la tête du département de la Loire-Atlantique, auront permis la création d’un comité mixte Loire-Atlantique-Bretagne administrative. Un premier travail en commun, qui prolonge le vœu de 2001 et la résolution de 2004 du Conseil Régional de Bretagne. Cette commission qui ne s’est réunie que 6 fois en 6 ans, n’aura eu de succès que dans des domaines culturels ou patrimoniales. Bien que l’exposition sur les marches de Bretagne avec son colloque et sa demande d’inscription au patrimoine de l’UNESCO, ait pu participer un tant soit peu à la prise de conscience de l’intégrité du territoire breton, il ne s’agit d’avancée que de l’ordre de l’ultra symbolique. Par ailleurs, nous pouvons légitimement nous demander si la participation de groupes et entreprises de Loire-Atlantique, à la Breizh Touch, au marché international du disque et de l’édition musical, au festival inter-celtique ou à la Fest Yves, nécessite l’existence de la commission mixte. Ce sont malheureusement les projets qui auraient permis de créer des bases durables en vue d’une future réunification qui n’ont pas vus le jour. Les projets de réseau breton de solidarité internationale, de charte pour la gestion intégrée de la zone côtière, de mise en réseau des ports maritimes, de conférence territoriale de Bretagne, en sont autant d’exemples qui restent quasiment sans suivis. Le fait que la campagne de communication parisienne du Comité Régional de Tourisme ait exclue la Loire-Atlantique, malgré des accords sortis de la commission mixte, montre cet échec. Cette commission mixte n’a, en fait, clairement pas les moyens de ses objectifs qui étaient selon P. Mareschal de créer les synergies et les outils qui faciliteront la réunification de la Bretagne. On ne peut que constater que, pour l’instant, cette commission n’a pas réussi à mettre en place des outils pérennes dépassant des cadres ponctuels et symboliques de coopération. Élaborer de vraies politiques territoriales à l’échelle de toute la Bretagne, ne pourra se faire qu’avec une unité administrative de la Bretagne, ou du moins un outil institutionnel qui la préparera réellement. Enfin on peut se poser la question de la cohérence de cette commission qui rappelait en 2009 «la constance de son engagement en faveur de la réunification de leurs territoires», qui, si elle continue, sera présidée pour la Loire-Atlantique par Philippe Grosvalet qui se déclare comme opposant à l’avancée de ce dossier.

En 2009, la commission Balladur chargée par le chef de l’Etat français de redéfinir le cadre des collectivités territoriales, a amené un grand espoir pour une bonne part de la population sensible à la cause de l’unité territoriale. Le rapport aurait prévu de faire passer les régions métropolitaine de 22 à 15 en créant notamment une collectivité bretonne représentant l’ensemble de son territoire. C’est ce qui était annoncé en tout cas dans la presse, avant que ne court le bruit de pressions de personnages locaux haut placés, qui auraient fait retirer cette proposition au dernier moment. Surtout, la réunification aura enfin été présenté comme un problème sérieux par la presse. Tellement sérieux que, dans la crainte de voir son poste ébranlé, Jacques Auxiette en a perdu son sang froid en assimilant la réunification à une «annexion des temps modernes, voire d’une certaine forme de colonisation»**. Au final, ont peut aujourd’hui conclure que cette nouvelle «décentralisation» décidée à Paris ne permettra pas la réunification et encore moins la possibilité d’une collectivité démocratique en Bretagne. Les moyens de financement se recentralisent la capacité de la région et du département à se déterminer sur l’unité territoriale se limitant toujours au bon vouloir de la région des PdL.

Suite à la manifestation du 18 juin, la vice-présidente du Conseil régional de Bretagne a annoncé la mise en place d’un comité de suivi sur la question de l’unité administrative… Que peut-on en attendre ? D’autant qu’il semble fermer aux organisations de la société civile, qu’on ne sait si des représentants de Loire-Atlantique y siègeront…

Changer de vitesse

Si des revendications politiques concrêtes animent ces manifestations, force est de constater qu’elles ne sont pas clairement prisent en compte par les médias et les institutions. Le 18 juin ou la semaine d’avant Kawan, beaucoup de personnes semblent être passé à côté de la «plateforme pour l’unité administrative de la Bretagne» supportée par Bretagne Réunie et 44=Breizh ou de l’appel du 9 avril 20011 «Un dazont evit hor yezh» signé par Ai’ta, SLB, 44=Breizh, Breizhistance, UDB, Skeudenn Bro Roazhon, … Pourtant ces plateformes, issus de travaux collectifs et consensuels, élaborent de manières concrêtes des solutions pour avancer vers une prise en compte réelle de nos revendications. Sûr qu’une plus large diffusion et une valorisation de ces travaux (chacun joue-t-il son rôle ?) permettra d’éviter les stéréotypes douteux qui ressortent des articles de presse-océan ou ouest-france «ils sont fiers ces bretons…», «au son des binious et des cornemuses…», «derrière leurs drapeaux et chapeaux bretons», etc.
La question que nous posons est bien une question de démocratie, pas une question folklorique.

 

Les revendications du 18 juin étaient claires et concrètes :
– d’une part création d’une filière de breton à la fac de Nantes & diffusion télévisuelle et radiophonique d’émissions en langue bretonne,
– et d’autre part modification des lois L. 4122-1 et L. 72.1 & exiger la possibilité aux bretons de se déterminer sur la question.

La réponse faite par le président du Conseil Général de Loire-Atlantique, affirmant être «ni pour ni contre» la réunification et insistant sur le fait de «privilégier une nouvelle étape de la décentralisation avant la question du découpage régional» n’est clairement pas celle que nous attendons. Où sont passés les engagements du Conseil Général de Loire-Atlantique ? La question territoriale doit être réglée en même temps que celle du statut d’une nouvelle collectivité bretonne, si l’on ne veut creuser le sentiment d’injustice et l’attente existant en Loire-Atlantique.

Alors qu’une manifestation est annoncée pour mars 2012 à Quimper, pour la langue (?), que la réforme territoriale est censée rentrer en vigueur en 2014, que le président de la région Bretagne dit «être jaloux» du statut du Pays de Galle, il est sans doute temps de poser clairement et collectivement la question du statut général de la Bretagne. Un statut qui intégrera pleinement la Loire-Atlantique et permettant au peuple breton de se doter des outils institutionnels lui permettant de se déterminer librement tant sur la question territoriale que sur la question linguistique.

La Bretagne doit continuer à résister au-delà du 18 juin. Cela passe par la construction de nos propres alternatives à la centralisation de l’Etat français à la base, ici en Bretagne.

* Quelques années auparavant, Jean Ollivro et Joseph Martray sortaient deux ouvrages aux titres étrangement semblables «La Bretagne réunifiée, une véritable région européenne ouverte sur le monde», et «La Bretagne au cœur du monde nouveau». Rappelons que la sortie et la promotion de l’ouvrage de Jacques Auxiette en février 2007 avait été gêné par la toute première action du GIR :
https://44breizh.com/2007/06/05/groupe-dintervention-reunification/

** Sur France 3 & RMC :
http://www.rmc.fr/blogs/lesgrandesgueules.php?post/2009/02/27/La-commission-Balladur-veut-casser-le-pouvoir-des-elus-Jacques-Auxiete


http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=14242