L’appel de Jacques Auxiette et la réponse de 44=Breizh

10/05/2014

Jacques Auxiette, président du conseil régional des Pays de la Loire a convoqué à une session régional extraordinaire le mardi 13 Mai pour « défendre l’unité des Pays de la Loire ». En préparation de cette session, celui-ci a fait circuler auprès des contacts du conseil régional un appel pour « la défense des Pays de la Loire », que voici. Appel qu’il rendra public d’ici quelques jours.

En réponse 44=Breizh, lui à adresser une lettre ouverte ci-suit, a lancer un Appel à la société civile et politique de Loire-Atlantique et appelle à un « Barbecue pour la réunification » le mardi 13 Mai entre 12h et 14h devant le palais de région à Nantes.jacques_auxiette_pays_de_la_loire_apero_44breizh

M. Jacques Auxiette, président du conseil régional des pays de la Loire.

Quelques semaines après l’adoption d’une loi qui définit et renforce le rôle des métropoles, le Premier ministre a fait le choix de lancer une ébauche de proposition sur l’organisation des régions d’abord, et des départements ensuite.

Alors que depuis de nombreuses années une grande partie de la population de Loire-Atlantique, mais aussi d’élus, d’acteurs économiques, sociaux, culturels, associatifs se mobilisent en faveur de la création d’une Bretagne réunifiée dans le cadre d’une région à 5 départements, vous avez convoqué une assemblée régionale extraordinaire la mardi 13 Mai pour défendre « l’unité des Pays de la Loire ». En préparation de cette session vous faites circuler un texte « non partisan, ouvert et positif mais ferme sur le principe de l’unité de notre région » qui sera « rendu public avant cette session extraordinaire » et dont vous enjoignez les destinataires à le signer. Avant que certains répondent à cette demande que vous émettez en tant que président du conseil régional des Pays de la Loire, nous voudrions vous répondre sur certains points.

Selon vous « il ne saurait être question d’imposer une carte depuis Paris, nos régions ne sont pas destinées à une vente à la découpe ». Mais, si les conseils régionaux et leurs territoires n’avaient pas été « imposé depuis Paris » en 1972, si les régions de l’Ouest de la France n’avaient pas été « vendues à la découpe » pour répondre à des intérêts particuliers et ainsi créer la région Pays de la Loire, croyez bien que le débat ne serait pas tel qu’il est aujourd’hui. Vous dites, avec l’organisation de cette session extraordinaire « choisir d’entrer de plain-pied dans ce débat », quel dommage de ne pas avoir remarqué que ce débat avait déjà été enclenché par la société civile depuis de nombreuses années, quelle hypocrisie alors que le gouvernement actuel reprend les propositions faites en 2009 par le comité Balladur sur le réduction du nombre de région. Face aux défis économiques, sociaux et environnementaux qui s’annoncent pour les territoires de l’Ouest de la France, préparer la restructuration inéluctable de la collectivité que vous gérez aurait sans doute été une attitude plus responsable et prévoyante. De même, vous semblez oublier que dans votre propre majorité, plusieurs conseillers régionaux et vice-présidents se sont prononcés en faveur de la Réunification de La Bretagne*. De quoi nuancer cette « unité d’action » qui caractériserait selon vous votre région.

Vous vous félicitez « des coopérations privilégiées et des enjeux communs (qui vous) lient à la Bretagne », vous présentez ces coopérations comme des succès et déclarez vouloir « poursuivre la construction » de votre région. Si les signatures de coopérations avec les régions voisines ont été des moments agréables pour vous, la réalité sur le terrain est parfois différentes. Pour exemple la récente réouverture de la ligne ferroviaire Nantes-Châteaubriant, qui avait été fermée par un de vos prédécesseurs, traduit un total manque de coopération entre les deux régions. Aucune continuité n’a en effet été prévue avec la seule autre ligne de train arrivant à Châteaubriant et dépendant du Conseil régional de Bretagne, la ligne Châteaubriant-Rennes. Ce manque de travail en commun en terme d’aménagement et de transport, qui touche directement le quotidien des populations, est pourtant récurrent et nous l’avons souvent dénoncé.* Ce rapprochement et cette coopération nécessaires entre Nantes et Rennes, entre la Loire-Atlantique et le reste de la Bretagne, plutôt que leur mise en concurrence, ne pourra évidemment se faire que dans le cadre d’une région Bretagne forte et réunifiée.

"Pour une Bretagne belle, prospère, solidaire et ouverte sur le monde, REUNIFICATION MAINTENANT", 2010

« Pour une Bretagne belle, prospère, solidaire et ouverte sur le monde, REUNIFICATION MAINTENANT », 2010

Vous dites que l’histoire des Pays de la Loire « est écrite par des acteurs qui ne revendiquent pas une identité régionale, mais des valeurs communes ». Pourtant vous n’avez eu de cesse durant vos deux mandats de construire et de revendiquer une « identité ligérienne », notamment pour la Loire-Atlantique. En témoigne votre ouvrage édité en 2006. « Les valeurs d’ouverture au monde, de solidarité, d’entrepreneuriat, d’initiative » que vous revendiquez dans le cadre de la défense de l’unité de votre région, ne vous inquiétez pas nous les avons aussi. Ces valeurs sont régulièrement associées à l’image de la Bretagne, c’est d’ailleurs autour de celles-ci que nous construisons notre revendication, comme lors de la fresque humaine de 2010 ou de la manifestation Bretagne en résistances à Nantes. Plus d’une trentaine d’entreprises importantes de Loire-Atlantique ont rejoint le réseau «Produit en Bretagne». Des centaines d’artisans ou commerçants du département se réfèrent dans leur appellation à la Bretagne, tout comme des producteurs, comme par exemple les viticulteurs regroupés dans l’association «vignerons artisans de Bretagne», ou des dizaines de grandes associations diverses de la société civile qui font le choix de la Bretagne à 5 départements (Bretagne Vivante, Dastum, Eaux et Rivières de Bretagne, …).

Vous dites vouloir « répondre aux attentes des citoyens et aux enjeux réels de développement de nos territoires », mais vous semblez oublier que le 19 avril dernier nous étions plus de 10 000 dans les rues de Nantes pour réclamer une région Bretagne à 5 départements, accompagné de plusieurs élus de Loire-Atlantique dont des parlementaires comme Ronan Dantec ou François de Rugy. Aux valeurs dont vous semblez exclure les partisans de la réunification, nous ajoutons aussi celle de démocratie, comme cela figurait sur la banderole de tête de notre dernière manifestation. Depuis des années, les sondages montrent un souhait majoritaire et régulier des habitants du département en faveur de la Réunification de la Bretagne. Contrairement à vous, nous ne souhaitons pas

"Démocratie et Réunification", 19 avril 2014, NAntes

« Démocratie et Réunification », 19 avril 2014, Nantes

confisquer des valeurs telles que la « solidarité » ou « l’ouverture au monde » à la Bretagne. Nous espérons qu’elles irrigueront aussi les actions des futures régions Val de Loire qui seront créées avec la Mayenne, le Maine-et-Loire, la Sarthe et la région Centre, ainsi que la région Vendée-Poitou-Charentes. Monsieur Auxiette, votre rôle en tant que président des Pays de la Loire est d’écouter les populations vivant sur ce territoire et les dynamiques qu’ils impulsent. Le projet d’une Bretagne à cinq départements est le seul qui mobilise la population. Il s’est construit dans l’auto-organisation des habitants de l’ensemble de la Bretagne, malgré les barrières administratives. Votre rôle, comme celui de l’ensemble des conseillers régionales est d’accompagner les collectivités dans ce remodelage régional qui s’imposent aujourd’hui autour de la réunification de la Bretagne.

Pour toutes ces raisons évoquées, parce que la réorganisation des régions de l’Ouest de la France autour d’une Bretagne réunifiée est attendue et nécessaire, nous appelons le plus grand nombre à être présent le mardi 13 Mai entre 12h et 14h pendant la session que vous organiserez. Comme vous, nous lançons un appel, non pas contre les Pays de la Loire mais pour une Bretagne belle, solidaire, prospère et ouverte sur le monde, une Bretagne à cinq départements. Tout comme vous appelez le président de la république à « faire confiance aux territoires », faites confiance aux habitantes et habitants de Loire-Atlantique !


Le vœu anti réunification des Pays de la Loire.

27/01/2012

Le contenu du vœu anti-réunification déposé par le groupe AC-NC au Conseil Régional des «Pays de la Loire» Jeudi 26 janvier, a été publié dans la nuit sur le site de l’alliance centriste. Nous le retranscrivons ici *.

Nous notons que ce vœu se fait expressément contre le projet de laisser la possibilité aux habitants de la Bretagne d’un côté et de l’autre de la frontière administrative de pouvoir choisir leur cadre régional. Ceci contrairement à ce que nous dit le dépositaire du vœu M. Gerault dans un message envoyé sur notre site hier soir :

«Je vous invite à prendre connaissance du vœu, qui ne vise pas à “refuser la réunification”, mais plutôt à intégrer dans la réflexion les autres départements ligériens.
Laurent Gérault, Conseiller régional des pays de la Loire».

Nous rappelons les propos qu’il a tenu à la presse pour motiver ce vœu : «on en a assez de ce débat nanto-nantais sur la rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne».

* A l’occasion de la session budgétaire des 26 et 27 janvier, au Conseil Régional «Pays de la Loire», l’intergroupe de l’Union Centriste (Alliance Centriste et Nouveau Centre) a déposé un vœu relatif au périmètre régional :

«La récente adoption, en première lecture, par l’Assemblée Nationale d’un texte, relatif à l’organisation de « référendums d’initiatives partagées », présenté à l’initiative des parlementaires de Loire Atlantique et d’ile et Vilaine, ouvre certes le débat sur les contours géographiques de la Région Bretagne, mais il génère également de nombreuses questions voire inquiétudes tant sur la forme que sur le fond.
Sur la forme tout d’abord, un tel débat ne peut être traité en quelques minutes à l’assemblée et adopté par une trentaine de parlementaires, mais surtout chaque breton et chaque ligérien doit se l’approprier, en connaitre les raisons, les enjeux et les conséquences. La décision ne peut résulter que d’une large concertation, puis d’une consultation référendaire.
En excluant les ligériens du débat référendaire, cette proposition contribue à diviser plutôt qu’à rassembler. La région doit pouvoir s’autodéterminer.
Sur le fond,
–         Alors que notre Région des Pays de la Loire s’emploie depuis des années à créer une dynamique régionale avec l’ensemble des partenaires consulaires, associatifs et bien évidemment  des intercommunalités et des départements, à faire émerger des « projets ligériens »,
–         Alors que notre Région des Pays de la Loire s’emploie à construire une véritable culture de projets dans de multiples domaines avec sa voisine bretonne, notamment la recherche, l’agro-alimentaire,  le végétale, la mer…
–         Alors que notre Région Pays de la Loire agit depuis des années à l’émergence d’une identité ligérienne à travers les instances consultatives, à travers les projets culturels et sportifs régionaux, …
L’idée de scinder notre territoire régional parait aller à l’encontre de tout ce travail.

Si l’histoire de nos territoires est fondatrice du présent, si les racines identitaires sont sources d’équilibre pour chacun d’entre nous, notre rôle dans cette enceinte est d’avoir une vision dynamique et positive de notre avenir. En l’occurrence, l’affirmation de construire une région du Grand Ouest ne peut passer par l’éclatement de la région Pays de la Loire, au mépris de tous les projets et de la dynamique de développement portés sur l’ensemble des départements.
Une démarche similaire a déjà été constatée en Europe, par exemple entre le Pays de Bade et le Wurtemberg, en Allemagne. Les élus centristes sont favorables à la création d’une région Grand Ouest regroupant les régions Bretagne et Pays de la Loire. Ce rassemblement offre le quadruple avantage de respecter les contours de l’identité de chacun, de conserver les dynamiques interrégionales en cours, d’offrir une dimension européenne réelle à ce nouveau territoire et de réaliser de véritables économies d’échelle.

Nous souhaitons que notre collectivité :
–         Réaffirme sa volonté de conserver son identité et sa dynamique de projets, en rejetant en l’état l’idée d’une partition de son territoire, sans l’accord des autres départements concernés ;
–         Ouvre un large débat public sur les forces et faiblesses d’un rapprochement entre les régions Bretagne et Pays de la Loire sur l’ensemble du territoire, sur la création d’une grande région Ouest ;
–          Réaffirme qu’un éventuel élargissement devra être le résultat d’un référendum populaire.»


Un vœu contre la Réunification voté en ce moment au Conseil Régional des « Pays de la Loire » !

26/01/2012

44=Breizh apprend aujourd’hui, jeudi 26 janvier, qu’un vœu «contre la réunification de la Bretagne» est en train d’être déposé à la session budgétaire du conseil régional des Pays de la Loire.

Selon un article paru dans Ouest-France (voir ci-dessous), les sept élus régionaux de l’Alliance Centriste et du Nouveau Centre, en «ont assez de ce débat nanto-nantais sur la rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, qui se moque de la dynamique des Pays de la Loire et des projets en cours», ils sont «exaspérés par la volonté de quelques uns de balayer d’un revers de main ce qui se construit depuis des années en terme d’aménagement du territoire». D’où leur décision de mettre un vœu au vote qui rejettera l’idée «d’une partition territoriale sans que les autres départements de la région (PdL) soit consultés», et lancera «le débat de la création par référendum d’une région Loire-Bretagne».

44=Breizh tire son chapeau aux élus de l’alliance centriste et du nouveau centre. Grâce à ce vote, enfin, après quarante ans d’existence et de contestation et vingt-cinq ans de suffrage, la question des limites territoriales de la région des «Pays de la Loire» sera abordée au sein de l’institution. Une institution administrative dont la grande majorité des élus essayaient jusque-là d’entretenir le flou sur cette question éminemment démocratique.

Néanmoins, force est de constater que ce vœu se fait contre le projet d’une Bretagne unie.  C’est bien dommage en terme de démocratie et dans la représentation que ceux-ci se font de la population. Ils nous parlent de «quelques-uns qui voudraient balayer d’un revers de main» «leur» travail, nous attendons le jour où des milliers de personnes se mobiliseront dans les rues pour défendre un «Grand Ouest» où la région «Pays de la Loire»… Ils nous parlent  de «projets en cours» pour défendre l’idée d’un «Grand Ouest», mais ceci méprise l’avis des collectivités et de la population en Bretagne administrative, fermement opposés à ce projet. Ceci méprise aussi les «projets en cours» avec les élus de la région Centre (voir lien), dans le simple but, peu constructif, de s’opposer à la réunification de la Bretagne.

Enfin, nous demandons quel crédit nous pouvons accorder à des élus qui disent tout et sont contraire. Quel pitoyable spectacle… Car ce qu’ils dénoncent, c’est en grande partie l’amendement voté le 21 décembre dernier à l’assemblée nationale, et permettant d’entamer en Loire-Atlantique une initiative référendaire sur l’ensemble de la Bretagne pour décider de notre cadre administratif, sans que la région des «Pays de la Loire» ne puisse y opposer un droit de véto. Hors, parmi ces élus régionaux qui proposent ce vœu figure notamment Michel Hunault, tout content le mois dernier de poser avec ceux qui avaient voté en faveur de l’amendement (voir photo ci-dessous). Y a t il encore chez ces élus autre chose que la recherche d’intérêts particuliers et catégoriels pour être si peu cohérents avec eux mêmes ?

Nous attendons de même la position du vice-président de la région «Pays de la Loire» Jean-Philippe Magnen qui, le 3 janvier dernier, signait un texte de soutien à l’amendement déposé par F. De Rugy et M. Le Fur le 21 décembre 2011…


La Démocratie en Bretagne ça commence maintenant !

19/01/2012

Le 15 décembre dernier 44 BREIZH lançait un Appel pour la Démocratie en Bretagne, auquel répondait Breizhistance-IS, les jeunes écologistes et l’UDB jeunes, rejoint plus tard par le Parti Breton. Notre volonté était de se saisir de la décision du 1er décembre 2011 prise par la région et les départements alsaciens de fusionner leurs conseils au seins d’une même collectivité unique aux compétences élargies, pour imposer le débat du statut de la Bretagne.

Près d’une cinquantaine de personne s’était retrouvée en soirée devant le Conseil Régional à Rennes rejoint notamment par plusieurs conseillers régionaux EELV.

Nous invitons le plus grand nombre à renouveler cette initiative en appelant à des rassemblements :

  • le vendredi 3 février à partir de 17h devant le Conseil Régional à Rennes à l’occasion de la session budgétaire,
  • le lundi 19 mars à partir de 17h devant le Conseil Général à Nantes,
  • le jeudi 29 mars à partir de 17h devant le Conseil Régional à Rennes.

Nous appelons de même à multiplier ces rassemblements partout en Bretagne.

Démocratie pour la Bretagne

Alors que l’amendement de Rugy-Le Fur a permit d’amplifier le débat sur l’unité administrative de la Bretagne, mais aussi sur celui de ses compétences et de son statut, nous souhaitons renouveler cet appel en réclamant auprès des collectivités de Bretagne :

  • Un acte fort permettant d’engager clairement notre territoire sur la voie de l’unité territoriale.
  • La réactivation de la commission mixte Loire-Atlantique/Région Bretagne et sa transformation en commission pour la réunification.

La réunification n’est pas une question identitaire ou historique, c’est une question de démocratie. Nombre de déclarations encourageantes de l’exécutif régional sur la gestion de l’eau, les OGM, le logement et le foncier, les compétences linguistiques, la politique énergétique, la politique de la mer, etc … sont en réalité sans effets en raison d’un manque de compétences régionales. De nombreux conseillers régionaux réclament des compétences législatives pour répondre à ces enjeux. C’est le cas de ceux d’EELV qui se prononcent pour un « parlementarisme régional », ou ceux de l’UDB qui réclament « l’autonomie », et même du président Jean-Yves Le Drian qui déclarait en juin 2011 « Le Pays de Galles nous fait rêver par sa capacité d’actions régionales ». Nous demandons de la cohérence et de véritables engagements dans cette direction, en réclamant :

  • Un débat permettant d’engager, comme en Alsace, la fusion des départements bretons (dont la Loire-Atlantique) et de la région dans une collectivité unique.
  • Une collectivité unique dotée de compétences législatives, comme il existe partout en Europe, qui s’engage sur la voie d’un vrai parlement régional.

L’appel du 15 décembre : https://44breizh.com/2011/12/15/compte-rendu-du-rassemblement-devant-le-conseil-regional-a-rennes/


« Vive le Val de Loire » !

19/01/2012

Le 16 janvier, le groupement d’intérêt privés en faveur du développement touristique Atout France (anciennement Maison de France), l’Etat, la région Centre et la région Pays de la Loire signait un accord à Tours, en vue de la création d’une marque Val de Loire allant de Saint-Nazaire à Sully dans le Loiret.

Cet accord comprend la création d’une marque et d’un site internet, d’un graphisme particulier, de campagnes de communication auxquels s’engagent la région Pays de la Loire à hauteur de 100 000 euro. Au delà de son aspect communicationnel, cette initiative marque un prolongement des coopérations réalisées entre les deux régions. En terme touristique et culturel, mais aussi du point de vue de la mobilité entre les deux régions et de leur développement économique mutuel. Au sein de leurs diverses coopération la Loire s’inscrit comme le dénominateur commun des deux régions comme le montre leur travail de coopération [document PDF]. D’ailleurs les deux régions financent presque en totalité le syndicat mixte Val de Loire Patrimoine Mondial depuis 2007 et dont le rôle essentiel est «de faire vivre le label accordé par l’UNESCO sur la Loire » en consacrant «ses moyens en priorité à l’appropriation des valeurs de l’inscription par les populations ligériennes. Les habitants du Val de Loire doivent mieux connaître la richesse de leur cadre de vie et s’approprier les valeurs attachées au classement UNESCO ». Nous rappelons aussi qu’un pôle métropolitain s’est créé autour de villes de la région Centre et des Pays de la Loire (avec Orléans, Tours, Le Mans, Alençon, Laval, Blois, Chinon… auxquelles pourrait aisément s’associer Angers).

On le voit bien, la région Pays de Loire cherche à fabriquer un symbole d’une identité régional commune autour de la Loire. Malgré le fait que celui-ci ne traverse que deux des cinq départements de la région, elle a choisi le terme de «ligérien» pour désigner les habitants de sa région. Nom qui désigne jusqu’à présent dans les dictionnaires, les habitants du département de la Loire, et un adjectif désignant ce qui se rapporte à l’ensemble du bassin versant de la Loire.

Or, la Loire-Atlantique ne fait pas partie de cette dénomination Val de Loire. C’est ce que rappelait l’UNESCO à Bretagne Réunie, en juillet 2009, alors que cette dernière s’était plaint de voir qualifier le Château des Ducs de Bretagne comme «château de la Loire» [document PDF]. En 2011 l’UNESCO demandait à ce que ne soit pas utilisé son logo dans un site touristique dédié aux château de la Loire et intégrant le Château des Ducs à Nantes. Sité déjà financé et géré par … les région Centre et Pays de la Loire et le groupement Atout France (http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=22051).

Outre l’aspect marchandisation des territoires (nous rappelons qu’il existe déjà une marque Bretagne®), la création de cette nouvelle marque provoque deux réactions :

– D’une part, nous dénonçons la volonté répétée des Pays de la Loire se soustraire le pays nantais de son encrage dans le territoire breton afin d’imposer la partition administrative de le Bretagne.

– D’autre part, nous ne comprenons pas l’entêtement de Jacques Auxiette à avancer l’hypothétique création d’un Grand Ouest face à la réunification de la Bretagne, quand des éléments objectifs témoignent d’une véritable dynamique régionale autour des territoires composant le Val de Loire du Maine et Loire au Loiret.

M. Auxiette doit reconnaître l’intérêt d’une région Val de Loire composée des départements orientaux de son administration et du Centre. Il doit reconnaître l’intérêt d’une région Vendée-Poitou-Charentes. Et surtout il doit entendre l’exigence démocratique qu’il y a laisser la population de l’ensemble de la Bretagne décider de son cadre et de ses limites administratives.


Ur bladenn nevez-flamm gant Daonet !

19/01/2012

Ur bladenn nevez zo deuet er-maez n’eus ket keit-se, d’an 20 a viz Genver, hini Daonet evel just, he anv « Donemat ». Rock-keltiek enep-faskour evit ho kourc’hemenn ! Meur a wech o deus paotred Daonet roet skoaz deomp, o kemer perzh en Naoned Calling kentañ da skouer. Startijenn a zo ganto a dra sur ha derc’hel brav a reont gant ar stourm. Ur ganaouenn en enor d’ar « barbouilleurs volontaires » zo bet savet ganto ar wech-mañ, « kreionoù du » he anv, sed-aze da heul ar pozioù anezhi. Kit da welet o lec’hienn ha tapit o fladenn kerkent diouzhtu !
Trugarez dezho ur wech ouzhpenn. Stourmomp !

http://daonet.blogspot.com/2012/01/kreionou-du-extrait-et-texte.html

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Nous ne pouvions manquer de vous signaler la sortie le 20 janvier du nouvel album de Daonet, « Donemat » (bienvenue). Cet album de rock-celtique par son titre et sa chanson « no-pasaran » rappelle que quand on lutte pour son peuple et sa culture, on n’oublie pas les autres, au contraire, et on peut aussi lutter contre le fascisme. C’est un groupe plein d’énergie sur scène et qui nous soutient depuis longtemps et nous le prouve encore avec cette chanson « Kreinoù du » (bombes de peinture noire).
Merci à eux. Stourmomp !

http://daonet.blogspot.com/2012/01/kreionou-du-extrait-et-texte.html


Jacques Auxiette, un élu suspect.

18/01/2012

Alors que J. Auxiette, président de la région « Pays-de-la-Loire » refuse tout débat sur la Réunification (refusant même les plateaux où se trouveraient des partisans de l’unité de la Bretagne !) il revient sur l’amendement De Rugy-Le Fur devant un journaliste du Mans (correspondant pour Presse Océan), à l’occasion de sa venue dans la Sarthe. Encore une fois, J. Auxiette refuse de répondre aux arguments des partisans de l’unité, pour réduire la question à un enjeu «identitaire», jamais défendu par 44=BREIZH, mais tellement «dangereux» car à «l’origine de conflit»… Ça ne vous rappelle pas un certain Bernard Accoyer* ?

44=BREIZH, ne trouve pas grand chose à dire aux propos de M. Auxiette. Il est enfermé dans la défense d’intérêts catégoriels et préfère nous dénigrer et nous insulter, plutôt que d’engager un débat.  Nous lui répondons par un petit pastiche du Presse Océan du mardi 17 janvier.

De passage en Loire-Atlantique, le collectif 44=BREIZH
dit « se méfier de Jacques Auxiette

 »


Les réactions de Jacques Auxiette ont le don d’agacer le collectif 44=BREIZH. « Nous nous méfions toujours des élus comme lui et certains de ses amis » nous a répondu le collectif 44=BREIZH jeudi lorsqu’on leur a demandé ce qu’ils pensaient du refus du président de la région Pays-de-la-Loire d’organiser un référendum sur la réunification de la Bretagne. « Il peut évidemment être déçu de présider une région que personne ne connaît,  mais lorsque la mauvaise foi prend le dessus ça conduit toujours à faire passer ses opposants pour des extrémistes. En outre, un élu du PS qui prend en référence un premier ministre UMP pour dénoncer une alliance EELV-UMP à toujours conduit à peu de cohérence. »




« Le choix aux citoyens »


Si le collectif 44=BREIZH se dit étonné d’entendre M. Auxiette souhaiter la création d’une région « grand ouest », alors qu’aucun processus n’a été entamé ou souhaité par les différentes collectivités, il lui paraît « aujourd’hui nécessaire de laisser le choix aux citoyens de choisir leur région ». Sur le fond, le collectif se « méfie dès que l’on met en avant une pensée technocratique visant à imposer ou créer une identité ». Si l’on se réfère à Jacques Auxiette, celui-ci sous-entend même que si on réunifiait la Bretagne il y aurait un « conflit ». Rappelons qu’il parlait « d’annexion » de son territoire à propos de la réunification de la Bretagne. Nous l’avons vu, la situation est tendue entre le président de la région « Pays-de-la-Loire » et le collectif 44-BREIZH à propos de l’amendement « De Rugy-Le Fur » qui, s’il passe le Sénat et le conseil constitutionnel, pourrait permettre à la population et aux départements bretons de se prononcer sur leur unité administrative. En clair, s’il le souhaite, le département de Loire-Atlantique pourrait intégrer la région Bretagne en demandant l’avis à la population des 5 départements bretons. « Dans sa dimension démocratique nous nous interrogeons sur la légitimité de l’existence de découpages et de régions imposés aux populations. Nous croyons savoir qu’ils n’étaient pas très nombreux à les avoir dessinées. » Et une fois n’est pas coutume, le collectif 44=BREIZH met le président de région devant ses contradictions «Quand on pense que Jacques Auxiette dénonce l’absence de consultation des « Pays-de-la-Loire » alors qu’il n’a jamais lancé une consultation sur ce territoire quand c’était possible…»

* Bernard Accoyer, UMP et président de l’assemblée nationale, avait déclaré cette semaine « Ne nous y trompons pas : si nous ratons ce rendez-vous de la responsabilité et du courage, les conséquences économiques et sociales pourraient être comparables à celles provoquées par une guerre », à propos de la victoire du PS aux élections de 2012, soulevant un tolé parmi les élus PS.


Ronan Dantec, sur la loi du referendum d’initiative partagée

18/01/2012

Dans un communiqué publié le jeudi 12 janvier, le collectif 44=BREIZH mentionnait le fait que Ronan Dantec, lors de notre débat organisé le 7 janvier à Saint-Herblain, avait annoncé qu’il ne voterait pas la loi comprenant l’amendement Le Fur-De Rugy permettant d’organiser un référendum sur la réunification de la Bretagne.

Nous retranscrivons à suivre l’intégralité de ses propos qui ne sont aujourd’hui plus d’actualité :
« C’est un amendement à une loi. Une loi sur le referendum d’initiative populaire qui est une mauvaise loi par ailleurs, (…) la loi va repasser au parlement mardi prochain, le 10, rien ne dit (…) que la gauche vote cette loi puisqu’elle n’est pas bonne sur le fond, même si l’amendement, lui, créé des perspectives. Ça, c’est important de ne pas le perdre de vue, parce ce que ça passera quand même à l’assemblée nationale, puisqu’il ne vous a pas échappé que la droite y était largement majoritaire, mais il ne vous a pas non plus échappé que, par contre, au Sénat, elle ne l’est plus, et que si la gauche vote contre à l’assemblée, nous on va aussi voter contre au sénat, pas contre l’amendement mais contre la loi. »


Intervention complète de Ronan Dantec
lors des débats organisés le 7 janvier 2012 par 44=BREIZH

Le lendemain celui-ci rectifiait dans la presse, déclarant que le groupe écologiste au Sénat voterait en faveur du projet de loi. Il est vrai que lors de ce débat, beaucoup pensaient que le groupe PS voterait contre, étant donné les réactions médiatiques, entres autres, du président du groupe à l’assemblée, J.-M. Ayrault. Les députés PS s’étant le mardi suivant abstenu lors du vote de l’assemblée, Ronan Dantec a annoncé qu’il voterait la loi au Sénat.

Le collectif 44=BREIZH encourage les sénateurs a voter la loi sur le referendum d’initiative partagée. Même si cette loi donne à l’initiative populaire un caractère quasiment infaisable, c’est la première fois que la loi permettrait au peuple breton de s’exprimer clairement sur la question. La loi prévoit que n’importe quel département puisse enclencher le processus. Mais cette question se posant uniquement dans le département de Loire-Atlantique et en région administrative Bretagne, il est clair que l’amendement nécessitant l’appui d’une grande partie de la population ne pourrait être applicable que sur la question d’une Bretagne réunifiée et non sur celle du Grand Ouest comme l’ont avancé plusieurs élus UMP (C. Priou, F. Louvrier, … ).