Retour sur le rassemblement « Démocratie en Bretagne » du 3 février à Rennes

07/02/2012

Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées vendredi 3 février, une nouvelle fois, devant le Conseil régional de Bretagne à Rennes,  à l’initiative de 44=Breizh, et répondant à l’Appel pour la Démocratie en Bretagne. Une cinquantaine de personnes de diverses organisations (les Jeunes Écologistes 35, l’UDB Jeunes, Breizhistance, Parti Breton) s’était déjà réunie à l’occasion de la dernière séance plénière du Conseil régional du 15 décembre.
Que voulons nous ? Nous voulons un statut particulier pour la Bretagne. Un statut qui permettrait de réunifier la Bretagne. Un statut qui intégrerait un droit à l’expérimentation et des compétences législatives pour donner toute sa dimension démocratique au processus de réunifications de la Bretagne.

Notre appel :
https://44breizh.com/2011/12/15/compte-rendu-du-rassemblement-devant-le-conseil-regional-a-rennes/

Après l’amendement et le vœu anti-réunification proposé au conseil régional des Pays de Loire sur « l’autodétermination de la région PdL » et la « création d’une région Grand Ouest », nous pouvions attendre une prise de position du CRB4 pour cette séance budgétaire… Elle n’aura pas vraiment eu lieu.
Seul le groupe UDB a fait adopter deux amendements au projet de budget 2012 de la Région déposés par l’UDB.

Ces deux amendements disent :
1) au titre du travail de prospective de la Région « les études de l’INSEE commandées par la Région devront intégrer les données produites par l’ensemble des acteurs des départements limitrophes de la Région Bretagne, dont la Loire-Atlantique ».
2) au titre du futur Schéma régional des services d’intérêt public « l’étude sur l’armature urbaine bretonne qui sera réalisée par les agences d’urbanisme au premier trimestre 2012 devra intégrer les données disponibles auprès des agences d’urbanisme des agglomérations de Nantes et de St-Nazaire afin que la Région puisse disposer d’une vision complète et correcte des dynamiques démographiques et économiques à l’œuvre dans la partie sud-est de la Bretagne ».

Nous ne pouvons nous contenter de ces deux amendements dans le contexte actuel et appelons à renforcer la mobilisation autour de notre appel.

Nous encourageons le plus grand nombre à participer aux prochains rassemblements :

  • le lundi 19 mars à partir de 17h30 devant le Conseil Général à Nantes.
  • le jeudi 29 mars à partir de 17h30 devant le Conseil Régional à Rennes.

Nous appelons de même d’autres organisations à nous rejoindre et à multiplier ces rassemblements partout en Bretagne.
Continuons la mobilisation et créons les conditions d’une véritable démocratie dans une Bretagne réunifiée !


La Démocratie en Bretagne ça commence maintenant !

19/01/2012

Le 15 décembre dernier 44 BREIZH lançait un Appel pour la Démocratie en Bretagne, auquel répondait Breizhistance-IS, les jeunes écologistes et l’UDB jeunes, rejoint plus tard par le Parti Breton. Notre volonté était de se saisir de la décision du 1er décembre 2011 prise par la région et les départements alsaciens de fusionner leurs conseils au seins d’une même collectivité unique aux compétences élargies, pour imposer le débat du statut de la Bretagne.

Près d’une cinquantaine de personne s’était retrouvée en soirée devant le Conseil Régional à Rennes rejoint notamment par plusieurs conseillers régionaux EELV.

Nous invitons le plus grand nombre à renouveler cette initiative en appelant à des rassemblements :

  • le vendredi 3 février à partir de 17h devant le Conseil Régional à Rennes à l’occasion de la session budgétaire,
  • le lundi 19 mars à partir de 17h devant le Conseil Général à Nantes,
  • le jeudi 29 mars à partir de 17h devant le Conseil Régional à Rennes.

Nous appelons de même à multiplier ces rassemblements partout en Bretagne.

Démocratie pour la Bretagne

Alors que l’amendement de Rugy-Le Fur a permit d’amplifier le débat sur l’unité administrative de la Bretagne, mais aussi sur celui de ses compétences et de son statut, nous souhaitons renouveler cet appel en réclamant auprès des collectivités de Bretagne :

  • Un acte fort permettant d’engager clairement notre territoire sur la voie de l’unité territoriale.
  • La réactivation de la commission mixte Loire-Atlantique/Région Bretagne et sa transformation en commission pour la réunification.

La réunification n’est pas une question identitaire ou historique, c’est une question de démocratie. Nombre de déclarations encourageantes de l’exécutif régional sur la gestion de l’eau, les OGM, le logement et le foncier, les compétences linguistiques, la politique énergétique, la politique de la mer, etc … sont en réalité sans effets en raison d’un manque de compétences régionales. De nombreux conseillers régionaux réclament des compétences législatives pour répondre à ces enjeux. C’est le cas de ceux d’EELV qui se prononcent pour un « parlementarisme régional », ou ceux de l’UDB qui réclament « l’autonomie », et même du président Jean-Yves Le Drian qui déclarait en juin 2011 « Le Pays de Galles nous fait rêver par sa capacité d’actions régionales ». Nous demandons de la cohérence et de véritables engagements dans cette direction, en réclamant :

  • Un débat permettant d’engager, comme en Alsace, la fusion des départements bretons (dont la Loire-Atlantique) et de la région dans une collectivité unique.
  • Une collectivité unique dotée de compétences législatives, comme il existe partout en Europe, qui s’engage sur la voie d’un vrai parlement régional.

L’appel du 15 décembre : https://44breizh.com/2011/12/15/compte-rendu-du-rassemblement-devant-le-conseil-regional-a-rennes/


« Vive le Val de Loire » !

19/01/2012

Le 16 janvier, le groupement d’intérêt privés en faveur du développement touristique Atout France (anciennement Maison de France), l’Etat, la région Centre et la région Pays de la Loire signait un accord à Tours, en vue de la création d’une marque Val de Loire allant de Saint-Nazaire à Sully dans le Loiret.

Cet accord comprend la création d’une marque et d’un site internet, d’un graphisme particulier, de campagnes de communication auxquels s’engagent la région Pays de la Loire à hauteur de 100 000 euro. Au delà de son aspect communicationnel, cette initiative marque un prolongement des coopérations réalisées entre les deux régions. En terme touristique et culturel, mais aussi du point de vue de la mobilité entre les deux régions et de leur développement économique mutuel. Au sein de leurs diverses coopération la Loire s’inscrit comme le dénominateur commun des deux régions comme le montre leur travail de coopération [document PDF]. D’ailleurs les deux régions financent presque en totalité le syndicat mixte Val de Loire Patrimoine Mondial depuis 2007 et dont le rôle essentiel est «de faire vivre le label accordé par l’UNESCO sur la Loire » en consacrant «ses moyens en priorité à l’appropriation des valeurs de l’inscription par les populations ligériennes. Les habitants du Val de Loire doivent mieux connaître la richesse de leur cadre de vie et s’approprier les valeurs attachées au classement UNESCO ». Nous rappelons aussi qu’un pôle métropolitain s’est créé autour de villes de la région Centre et des Pays de la Loire (avec Orléans, Tours, Le Mans, Alençon, Laval, Blois, Chinon… auxquelles pourrait aisément s’associer Angers).

On le voit bien, la région Pays de Loire cherche à fabriquer un symbole d’une identité régional commune autour de la Loire. Malgré le fait que celui-ci ne traverse que deux des cinq départements de la région, elle a choisi le terme de «ligérien» pour désigner les habitants de sa région. Nom qui désigne jusqu’à présent dans les dictionnaires, les habitants du département de la Loire, et un adjectif désignant ce qui se rapporte à l’ensemble du bassin versant de la Loire.

Or, la Loire-Atlantique ne fait pas partie de cette dénomination Val de Loire. C’est ce que rappelait l’UNESCO à Bretagne Réunie, en juillet 2009, alors que cette dernière s’était plaint de voir qualifier le Château des Ducs de Bretagne comme «château de la Loire» [document PDF]. En 2011 l’UNESCO demandait à ce que ne soit pas utilisé son logo dans un site touristique dédié aux château de la Loire et intégrant le Château des Ducs à Nantes. Sité déjà financé et géré par … les région Centre et Pays de la Loire et le groupement Atout France (http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=22051).

Outre l’aspect marchandisation des territoires (nous rappelons qu’il existe déjà une marque Bretagne®), la création de cette nouvelle marque provoque deux réactions :

– D’une part, nous dénonçons la volonté répétée des Pays de la Loire se soustraire le pays nantais de son encrage dans le territoire breton afin d’imposer la partition administrative de le Bretagne.

– D’autre part, nous ne comprenons pas l’entêtement de Jacques Auxiette à avancer l’hypothétique création d’un Grand Ouest face à la réunification de la Bretagne, quand des éléments objectifs témoignent d’une véritable dynamique régionale autour des territoires composant le Val de Loire du Maine et Loire au Loiret.

M. Auxiette doit reconnaître l’intérêt d’une région Val de Loire composée des départements orientaux de son administration et du Centre. Il doit reconnaître l’intérêt d’une région Vendée-Poitou-Charentes. Et surtout il doit entendre l’exigence démocratique qu’il y a laisser la population de l’ensemble de la Bretagne décider de son cadre et de ses limites administratives.


Ur bladenn nevez-flamm gant Daonet !

19/01/2012

Ur bladenn nevez zo deuet er-maez n’eus ket keit-se, d’an 20 a viz Genver, hini Daonet evel just, he anv « Donemat ». Rock-keltiek enep-faskour evit ho kourc’hemenn ! Meur a wech o deus paotred Daonet roet skoaz deomp, o kemer perzh en Naoned Calling kentañ da skouer. Startijenn a zo ganto a dra sur ha derc’hel brav a reont gant ar stourm. Ur ganaouenn en enor d’ar « barbouilleurs volontaires » zo bet savet ganto ar wech-mañ, « kreionoù du » he anv, sed-aze da heul ar pozioù anezhi. Kit da welet o lec’hienn ha tapit o fladenn kerkent diouzhtu !
Trugarez dezho ur wech ouzhpenn. Stourmomp !

http://daonet.blogspot.com/2012/01/kreionou-du-extrait-et-texte.html

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Nous ne pouvions manquer de vous signaler la sortie le 20 janvier du nouvel album de Daonet, « Donemat » (bienvenue). Cet album de rock-celtique par son titre et sa chanson « no-pasaran » rappelle que quand on lutte pour son peuple et sa culture, on n’oublie pas les autres, au contraire, et on peut aussi lutter contre le fascisme. C’est un groupe plein d’énergie sur scène et qui nous soutient depuis longtemps et nous le prouve encore avec cette chanson « Kreinoù du » (bombes de peinture noire).
Merci à eux. Stourmomp !

http://daonet.blogspot.com/2012/01/kreionou-du-extrait-et-texte.html


Jacques Auxiette, un élu suspect.

18/01/2012

Alors que J. Auxiette, président de la région « Pays-de-la-Loire » refuse tout débat sur la Réunification (refusant même les plateaux où se trouveraient des partisans de l’unité de la Bretagne !) il revient sur l’amendement De Rugy-Le Fur devant un journaliste du Mans (correspondant pour Presse Océan), à l’occasion de sa venue dans la Sarthe. Encore une fois, J. Auxiette refuse de répondre aux arguments des partisans de l’unité, pour réduire la question à un enjeu «identitaire», jamais défendu par 44=BREIZH, mais tellement «dangereux» car à «l’origine de conflit»… Ça ne vous rappelle pas un certain Bernard Accoyer* ?

44=BREIZH, ne trouve pas grand chose à dire aux propos de M. Auxiette. Il est enfermé dans la défense d’intérêts catégoriels et préfère nous dénigrer et nous insulter, plutôt que d’engager un débat.  Nous lui répondons par un petit pastiche du Presse Océan du mardi 17 janvier.

De passage en Loire-Atlantique, le collectif 44=BREIZH
dit « se méfier de Jacques Auxiette

 »


Les réactions de Jacques Auxiette ont le don d’agacer le collectif 44=BREIZH. « Nous nous méfions toujours des élus comme lui et certains de ses amis » nous a répondu le collectif 44=BREIZH jeudi lorsqu’on leur a demandé ce qu’ils pensaient du refus du président de la région Pays-de-la-Loire d’organiser un référendum sur la réunification de la Bretagne. « Il peut évidemment être déçu de présider une région que personne ne connaît,  mais lorsque la mauvaise foi prend le dessus ça conduit toujours à faire passer ses opposants pour des extrémistes. En outre, un élu du PS qui prend en référence un premier ministre UMP pour dénoncer une alliance EELV-UMP à toujours conduit à peu de cohérence. »




« Le choix aux citoyens »


Si le collectif 44=BREIZH se dit étonné d’entendre M. Auxiette souhaiter la création d’une région « grand ouest », alors qu’aucun processus n’a été entamé ou souhaité par les différentes collectivités, il lui paraît « aujourd’hui nécessaire de laisser le choix aux citoyens de choisir leur région ». Sur le fond, le collectif se « méfie dès que l’on met en avant une pensée technocratique visant à imposer ou créer une identité ». Si l’on se réfère à Jacques Auxiette, celui-ci sous-entend même que si on réunifiait la Bretagne il y aurait un « conflit ». Rappelons qu’il parlait « d’annexion » de son territoire à propos de la réunification de la Bretagne. Nous l’avons vu, la situation est tendue entre le président de la région « Pays-de-la-Loire » et le collectif 44-BREIZH à propos de l’amendement « De Rugy-Le Fur » qui, s’il passe le Sénat et le conseil constitutionnel, pourrait permettre à la population et aux départements bretons de se prononcer sur leur unité administrative. En clair, s’il le souhaite, le département de Loire-Atlantique pourrait intégrer la région Bretagne en demandant l’avis à la population des 5 départements bretons. « Dans sa dimension démocratique nous nous interrogeons sur la légitimité de l’existence de découpages et de régions imposés aux populations. Nous croyons savoir qu’ils n’étaient pas très nombreux à les avoir dessinées. » Et une fois n’est pas coutume, le collectif 44=BREIZH met le président de région devant ses contradictions «Quand on pense que Jacques Auxiette dénonce l’absence de consultation des « Pays-de-la-Loire » alors qu’il n’a jamais lancé une consultation sur ce territoire quand c’était possible…»

* Bernard Accoyer, UMP et président de l’assemblée nationale, avait déclaré cette semaine « Ne nous y trompons pas : si nous ratons ce rendez-vous de la responsabilité et du courage, les conséquences économiques et sociales pourraient être comparables à celles provoquées par une guerre », à propos de la victoire du PS aux élections de 2012, soulevant un tolé parmi les élus PS.


Ronan Dantec, sur la loi du referendum d’initiative partagée

18/01/2012

Dans un communiqué publié le jeudi 12 janvier, le collectif 44=BREIZH mentionnait le fait que Ronan Dantec, lors de notre débat organisé le 7 janvier à Saint-Herblain, avait annoncé qu’il ne voterait pas la loi comprenant l’amendement Le Fur-De Rugy permettant d’organiser un référendum sur la réunification de la Bretagne.

Nous retranscrivons à suivre l’intégralité de ses propos qui ne sont aujourd’hui plus d’actualité :
« C’est un amendement à une loi. Une loi sur le referendum d’initiative populaire qui est une mauvaise loi par ailleurs, (…) la loi va repasser au parlement mardi prochain, le 10, rien ne dit (…) que la gauche vote cette loi puisqu’elle n’est pas bonne sur le fond, même si l’amendement, lui, créé des perspectives. Ça, c’est important de ne pas le perdre de vue, parce ce que ça passera quand même à l’assemblée nationale, puisqu’il ne vous a pas échappé que la droite y était largement majoritaire, mais il ne vous a pas non plus échappé que, par contre, au Sénat, elle ne l’est plus, et que si la gauche vote contre à l’assemblée, nous on va aussi voter contre au sénat, pas contre l’amendement mais contre la loi. »


Intervention complète de Ronan Dantec
lors des débats organisés le 7 janvier 2012 par 44=BREIZH

Le lendemain celui-ci rectifiait dans la presse, déclarant que le groupe écologiste au Sénat voterait en faveur du projet de loi. Il est vrai que lors de ce débat, beaucoup pensaient que le groupe PS voterait contre, étant donné les réactions médiatiques, entres autres, du président du groupe à l’assemblée, J.-M. Ayrault. Les députés PS s’étant le mardi suivant abstenu lors du vote de l’assemblée, Ronan Dantec a annoncé qu’il voterait la loi au Sénat.

Le collectif 44=BREIZH encourage les sénateurs a voter la loi sur le referendum d’initiative partagée. Même si cette loi donne à l’initiative populaire un caractère quasiment infaisable, c’est la première fois que la loi permettrait au peuple breton de s’exprimer clairement sur la question. La loi prévoit que n’importe quel département puisse enclencher le processus. Mais cette question se posant uniquement dans le département de Loire-Atlantique et en région administrative Bretagne, il est clair que l’amendement nécessitant l’appui d’une grande partie de la population ne pourrait être applicable que sur la question d’une Bretagne réunifiée et non sur celle du Grand Ouest comme l’ont avancé plusieurs élus UMP (C. Priou, F. Louvrier, … ).


44=BREIZH répond à Philippe Grosvalet (président du Conseil Général 44) suite à ses propos sur la Réunification de la Bretagne

17/01/2012

Depuis le 21 décembre, date de l’amendement De Rugy/Le Fur, nous attendions une réaction du président du Conseil Général de Loire-Atlantique. C’est chose faite depuis le 10 janvier, où M. Grosvalet déclare être «ouvert à la discussion sur le périmètre», mais ne pas être d’accord avec l’amendement car «ne pas poser la question aux autres départements des Pays de la Loire, ce n’est pas respectueux de la démocratie». Il poursuit en déclarant«Il y a certes une identité culturelle et des convergences économiques avec la Bretagne, mais ça ne suffit pas à définir les frontières, ce qui m’importe, c’est d’avoir des régions fortes.»

Philippe Grosvalet (à gauche) et Patrick Mareschal (à droite).
En mer comme en politique, il faut savoir comment tourne le vent…

Divers élus ont déjà dénoncé le caractère dit «anti-démocratique» de cet amendement. Il est néanmoins étonnant de constater que les seuls à s’en offusquer exercent un mandat en Loire-Atlantique. Si une consultation uniquement en Bretagne est si choquante les citoyens et les élus des autres départements des Pays de la Loire, donc les personnes dites lésées par cet amendement, ne semblent pas s’en émouvoir. Il semble évident que les élus avançant ce type d’arguments ont davantage une volonté de bloquer le processus de réunification que de défendre les dits «ligériens» manifestement peu préoccupés par une éventuelle disparition de leur région*.

Les déclarations de Monsieur Grosvalet ont clairement pour but d’éviter le débat. En souhaitant que les habitants des autres départements des Pays de la Loire soient associés à cette décision, le président du Conseil Général souhaite donc une consultation. Force est de constater que ni M. Auxiette, ni M. Grovaslet, ne se sont jusqu’alors engagés sur cette voie. De même, le nouveau président du Conseil Général déclarait en avril 2011 que la question de la réunification devait «davantage se débattre au niveau national, voire européen». L’absence de consultation des populations des autres départements des Pays de la Loire ne semblait alors pas lui poser un problème démocratique.

Monsieur Grosvalet a tout à fait raison de mettre en avant les convergences culturelles et économiques entre la Loire-Atlantique et la région Bretagne, car c’est bien sur ces bases, entres autres, qu’une «région forte» peut exister. Si ces liens ne sont pas aussi forts avec la région Pays de la Loire, dans quelle mesure peut-on considérer que le découpage administratif actuel est cohérent ? Ou qu’il peut être une base pour une «région forte» ?

Le Conseil Général de Loire-Atlantique a fait un vœu pour la réunification en 2010, et l’assemblée départementale actuelle est issue de la même majorité avec pour ainsi dire les mêmes conseillers généraux. Le collectif 44=BREIZH appelle donc les élus à faire preuve de cohérence et à respecter leurs engagements en posant clairement le problème sur la table plutôt que d’éviter le débat. De la même façon, nous demandons au Conseil Général de Loire-Atlantique de reprendre les commissions mixtes avec la région Bretagne qui ont été brusquement stoppées à l’arrivée de M. Grosvalet à la présidence.

Le manque de cohérence et d’initiative du Conseil général et de son président nous amène à appeler à un rassemblement le lundi 19 mars à 17H lors de la session du Conseil Général, pour leur rappeler leurs engagements. Ce qui importe M. Grosvalet c’est d’avoir «une région forte», nous souhaitons donc lui proposer d’engager au plus vite les discussions avec le conseil régional de Bretagne en vue de la création d’une collectivité unique pour la Bretagne Réunifiée.

*
Avril 2009 « Roland du Luart, président (UMP) du conseil général de la Sarthe, à propos de la création, dans l’Ouest, d’une grande région Val de Loire aux côtés de la Bretagne (à cinq) et de la Normandie réunifiée :
«Ce n’est pas idiot, j’y suis favorable. Ce redécoupage irait dans le bon sens, en diminuant le nombre de régions, ce qui permettrait notamment des économies. Par ailleurs, c’est une bonne harmonisation. En Sarthe, nous ne sommes pas Atlantistes. Les problèmes d’une zone littorale ne sont pas les mêmes qu’en intérieur. En revanche, il y aurait une vraie cohérence à travailler avec le Centre.»

M. Jean-Claude BOULARD, Maire PS de la Ville du Mans,  dans l’Express 27 juin 2005 :
«Nous avons fait le choix d’une aire métropolitaine du Maine, avec Laval et Alençon, qui nous semble plus cohérente géographiquement et qui a le mérite d’être située sur l’axe Angleterre-Espagne, un axe d’avenir avec l’ouverture de l’autoroute Rouen-Tours. Par ailleurs, n’oubliez pas que le port du Mans, c’est Le Havre, pas Saint-Nazaire.»


(Ouest-France – 14/01/12) Nantes en Bretagne : ce que dit la loi

14/01/2012

La réunification de la Bretagne pourrait être demandée par 12 conseillers généraux et 10 % des électeurs.

Il n’est pas dit que la loi ira jusqu’au bout. Le texte qui autorise la consultation des habitants de Loire-Atlantique sur la réunification de la Bretagne doit encore passer devant le Sénat, puis être validé par le Conseil constitutionnel. Pourtant, à ce stade, l’amendement introduit par les députés François de Rugy et Marc Le Fur ouvre des perspectives aux partisans de Nantes en Bretagne. Que dit la loi ?

L’initiative reviendra à la Loire-Atlantique dont les habitants pourront demander une modification des limites régionales (ici, il s’agit de quitter les Pays de la Loire pour la Bretagne).
La demande devra être formulée par un cinquième des 59 conseillers généraux (soit 12 élus), appuyés par 1/10ème des électeurs inscrits sur les listes électorales. Difficulté de taille : il n’y a que trois mois pour recueillir les signatures.

Ensuite, une consultation sera organisée en Loire-Atlantique et dans les autres départements de la Bretagne historique. Pour remporter, la réunification de la Bretagne devra obtenir une majorité absolue parmi au moins un quart des électeurs. Si c’est le cas, le Conseil d’État prendra alors un décret modifiant les limites des régions concernées.

« Malgré les imperfections de cette loi, malgré les directives des états majors parisiens, nous encourageons l’ensemble des sénateurs de Bretagne, et les autres, à voter cette toi », réagit le collectif 44= BZH, qui a analysé le texte, et interpelle l’assemblée départementale.
« II n’est pas nécessaire d’attendre la loi pour entamer des actions concrètes. Nous redemandons au Conseil général de Loire-Atlantique de prendre des dispositions pour rappeler son attachement à l’unité administrative de la Bretagne, de réactiver les travaux de la commission mixte Loire-Atlantique/région Bretagne et de la transformer en commission pour la réunification de la Bretagne ».